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A la recherche d’une structure spatiale Ces
dernières années, un certain nombre de travaux ont pu mettre en évidence les
possibilités et les limites de l'analyse quantitative appliquée à l'étude de
l'espace et, notamment, de l'espace urbanisé. Après
chaque recensement, une masse de données vient s'ajouter à celles qui sont
cenralisées et accumulées par différents organismes de collecte. On comprend
alors l'engouement actuel (1), quoique controversé (2), pour l'analyse des données
qui permet, selon J.-P. Benzecri, de leur appliquer « un certain nombre de transformations
telles que l'on puisse lire, avec
sûreté, à la sortie, ce qui, à l'entrée, était indéchiffrable ». Les
quelques exemples d'analyses factorielles appliquées à la géographie dont
nous avons pu prendre connaissance (3), débouchent sur une typologie plus ou
moins fine des parcelles de l'espace soumises au, traitement, typologie fondée
sur des « variables
latentes », plus synthétiques
que les variables de départ. C'est
un problème d'un autre ordre que nous nous proposons d'aborder ici: celui de
l'appréhension d'une structure spatiale. S'il
est un terme fréquemment et, quelquefois, abusivement (2), employé, c'est bien
celui de structure. Nous devrons donc tout d'abord définir en quel sens nous
employons l'expression « structure
spatiale », ce qui constituera, en même temps, une formulation de ce problème
Nous
indiquerons ensuite, en reportant les développements mathématiques en annexe,
les principes de la technique statistique que nous préconisons: l'analyse des
correspondances, due à J.-P. BENZECRI, dont les propriétés originales nous
permettront d'opérer la vaste synthèse statistique indispensable. Pour
tester l'efficacité de cette technique et la pertinence des conclusions
auxquelles elle permet de conduire, nous l'appliquerons enfin à celle des
structures spatiales les plus étudiées, et pour laquelle la masse des données
statistiques disponibles est assez importante pour nécessiter un pareil
traitement (4). (1)
J.B. Racine et H. Reymond, L'analyse quantitative en géographie, 1973, PUF (p.
1œ). (2)
Force et faiblesses de l'analyse quantitative, C. Manzago1, Annales de géographie,
sept.-oct. 1973. ~ (3)
Essai d'application de quelques méthodes statistiques dans la région
milanaise. E. Dalmasso, BAGF, nov.- déco 1971. -
La division sociale de l'espace urbain, M. Roncayolo, BAGF, janv.-fév. 1972. -
Les caractéristiques du réseau urbain de l'Ontario, M. Bonneville. Revue de géographie
de Lyon, n° 4 -1972. - Les
villes du département de la Loire, M. Bonneville, dossier n° 6, Centre
inter-disciplinaire d'Etudes et de Recherches sur les structures régionales.
Université de Saint-Etienne. (4)
Cette partie est extraite d'un mémoire de D.E.S. en sciences économiques
soutenu en collaboration avec
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