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L'Orégano
L'Oregano (Origan,
en Espagnol) était un vieux voilier, construit à Marseille en 1929.
Sa coque, de construction traditionnelle, mesurait plus de 9 m et avait une poupe en forme de
canoë. Elle avait été repeinte avec une peinture à base de caoutchouc, ce
qui la rendait parfaitement étanche, ce qui s'est avéré être une belle
erreur : le bois jouant, il y avait à la longue des entrées d'eau, et ne
respirant pas normalement, il a fini par pourrir par endroit, et nous avons du
tout gratter un an après. Son gréement avait été modernisé, mais il conservait ses bastaques, ce qui ne facilitait
pas les changements de bord. Plus tard, nous déciderons de les remplacer par un
seul étai arrière, ce qui sera la source de gros ennuis. D'autre part, le
cockpit avait été rendu étanche et la cabine avait été rehaussée. Enfin,
l'annexe était un youyou d'époque, gréé avec une voilure d'Optimiste, et
surtout, il y avait huit couchages à bord : de quoi loger tous les enfants
présents et à venir ! C'est ce qui nous a décidé, Michel et moi ! |
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L'orégano,
avec (presque) tout son équipage.
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Nous l'avons amené au port voisin des Minimes pour un carénage :
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Ouf ! La manoeuvre s'est bien passée
! |
Puis départ pour l'île de Ré, en profitant de la marée
du soir.
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Les unes ont un peu le mal de mer.... |
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...Les autres ont le pied marin : ils naviguaient
déjà avant leur naissance ! |
Et là, surprise : les vannes d'entrée du port sont
fermées, car la marée descend. Nous devons nous amarrer dans le chenal, en
attendant deux heures du matin pour que les portes s'ouvrent.
A deux heures, je réveille l'équipage, et nous manœuvrons
pour nous amarrer à couple d'un gros voilier qui semblait inhabité. Bien sur,
pour assurer la manœuvre, je donnais force instructions, depuis la barre, à
tout mon petit monde qui s'activait comme il pouvait : " Amarre le bout sur
la bite du voisin... - Comment je fais ? - Monte sur le voisin et fais un nœud
de cabestan, tu sais bien, je te l'ai montré tout l'après midi ! - Je
m'rappelle plus ! - Mais oui : dessous, dessus, dedans ! Mille millions de
sabords ! Yapakelkunkipe lui montrer ? Tiens, toi, va l'aider ! - Moi ? Mais qu'est-ce que
je fais avec ça ? (elle tenait le grappin que je lui avais dis de préparer en
cas de besoin) - On en a plus besoin ! Va aider ta sœur, elle se rappelle même
plus comment on fait un nœud de cabestan, et dépêche toi ! Et toi, fais un
tour mort sur la bite du voisin, en attendant ! "... Tout cela, on s'en
doute, dans la plus grande discrétion, en galopent à droite et à gauche sur
le pont du bateau voisin. Tout à coup, on y voit une écoutille se soulever, et
un crâne chauve apparaître : "Je viens admirer la manœuvre, dit-il, d'un
ton lugubre et solennel. -Excusez-nous, on a fait un peu de bruit, je n'ai qu'
équipage de débutants... - Y a pas que l'équipage, dit-il, en disparaissant"
Et il referma l'écoutille. Je ne vois dis le froid que ça a jeté ! Mais
Martine et les filles ont bien ri le lendemain, et moi, je riais jaune !
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C'était ça, ou presque :
Carte postale
de.......?
L'Orégano, vu du
ciel >> |
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Nous allons à Bordeaux, et prenons
le Canal Latéral de la Garonne, escale à Toulouse et changement d'équipage,
avant de prendre le Canal du Midi...
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A suivre
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