Le  Grenier de Super Daddy

Écrits, photos et vidéos, souvenirs et reliques, coups de cœurs et citations...

© Claude Danis

Recherche personnalisée

 

Retour à Mes Bateaux           Retour à l'accueil        

L'Orégano

 

L'Oregano (Origan, en Espagnol) était un vieux voilier, construit à Marseille en 1929. Sa coque, de construction traditionnelle, mesurait plus de 9 m et avait une poupe en forme de canoë. Elle avait été repeinte avec une peinture à base de caoutchouc, ce qui la rendait parfaitement étanche, ce qui s'est avéré être une belle erreur : le bois jouant, il y avait à la longue des entrées d'eau, et ne respirant pas normalement, il a fini par pourrir par endroit, et nous avons du tout gratter un an après.  Son gréement avait été modernisé, mais il conservait ses bastaques, ce qui ne facilitait pas les changements de bord. Plus tard, nous déciderons de les remplacer par un seul étai arrière, ce qui sera la source de gros ennuis. D'autre part, le cockpit avait été rendu étanche et la cabine avait été rehaussée. Enfin, l'annexe était un youyou d'époque, gréé avec une voilure d'Optimiste, et surtout, il y avait huit couchages à bord : de quoi loger tous les enfants présents et à venir ! C'est ce qui nous a décidé, Michel et moi !

 

L'orégano, 

avec (presque) tout son équipage.

Nous l'avons amené au port voisin des Minimes pour un carénage :

Ouf ! La manoeuvre s'est bien passée !

Puis départ pour l'île de Ré, en profitant de la marée du soir.

Les unes ont un peu le mal de mer....

...Les autres ont le pied marin : ils naviguaient déjà avant leur naissance !

 

Et là, surprise : les vannes d'entrée du port sont fermées, car la marée descend. Nous devons nous amarrer dans le chenal, en attendant deux heures du matin pour que les portes s'ouvrent.

A deux heures, je réveille l'équipage, et nous manœuvrons pour nous amarrer à couple d'un gros voilier qui semblait inhabité. Bien sur, pour assurer la manœuvre, je donnais force instructions, depuis la barre, à tout mon petit monde qui s'activait comme il pouvait : " Amarre le bout sur la bite du voisin... - Comment je fais ? - Monte sur le voisin et fais un nœud de cabestan, tu sais bien, je te l'ai montré tout l'après midi ! - Je m'rappelle plus ! - Mais oui : dessous, dessus, dedans ! Mille millions de sabords ! Yapakelkunkipe lui montrer ? Tiens, toi, va l'aider ! - Moi ? Mais qu'est-ce que je fais avec ça ? (elle tenait le grappin que je lui avais dis de préparer en cas de besoin) - On en a plus besoin ! Va aider ta sœur, elle se rappelle même plus comment on fait un nœud de cabestan, et dépêche toi ! Et toi, fais un tour mort sur la bite du voisin, en attendant ! "... Tout cela, on s'en doute, dans la plus grande discrétion, en galopent à droite et à gauche sur le pont du bateau voisin. Tout à coup, on y voit une écoutille se soulever, et un crâne chauve apparaître : "Je viens admirer la manœuvre, dit-il, d'un ton lugubre et solennel. -Excusez-nous, on a fait un peu de bruit, je n'ai qu' équipage de débutants... - Y a pas que l'équipage, dit-il, en disparaissant"  Et il referma l'écoutille. Je ne vois dis le froid que ça a jeté ! Mais Martine et les filles ont bien ri le lendemain, et moi, je riais jaune !

C'était ça, ou presque :

    Carte postale de.......?

L'Orégano, vu du ciel  >>     

Nous allons à Bordeaux, et prenons le Canal Latéral de la Garonne, escale à Toulouse et changement d'équipage, avant de prendre le Canal du Midi...

A suivre

Vidéos :

Le Canal du Midi (de Toulouse à Sète) 

Souvenirs de croisière 1979-80

 

Retour à Mes Bateaux           Retour à l'accueil