Souvenirs de
Nathalie Nicolaïdes
Vous
pourrez aussi écouter et voir
sa longue interview
faite à Paris par Pierre-Alain,
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Voir
aussi
son
départ
en
Bretagne
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Au Rafflay
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Départ
pour l’école, et autres souvenirs ....
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Nathalie
à trois ans...
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Récitation
apprise par ma mère à sept ans…
A 93 ans, elle s’en souvient toujours.
C’est
l’heure de la classe, a dit la mère, en route !
Les yeux pleins
de sommeil, les petits écoliers
s’habillent à tâtons*
, mettent leurs gros souliers,
Et les voilà partis, grignotant une
croûte…
*prononcer tataton
Texte complet de cette poésie
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Compliment pour
une réception officielle à l’école :
Si j’étais l’ange du bonheur,
Pour tous nos chers
bienfaiteurs,
Je
fleurirais la vie entière,
En ôtant les épines aux fleurs.
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«
Je n’allais pas encore à l’école, mais Lola faisait ses exercices devant
moi, et je n’en perdais pas une miette. C’était la bonne vielle méthode du
‘B-A-BA’, et j’essayais en vain, lorsque j’étais seule, de lire un
petit livre… Un beau jour j’ai réussi à déchiffrer : 'I’-‘si’-‘do’-‘re’…
Isidore ! J’avais trouvé… A partir de là tout a été plus facile… »
« A l’école, je savais, me raconte ma mère, qu’il fallait
prononcer les ‘è’ largement ouverts, mais je trouvais cela bête, et je
m’obstinais à les prononcer fermé ‘é’… La maîtresse punissait les fautifs à
coup de règle sur les doigts. Ma sœur Lola savait que j’allais être punie, elle
en était triste et essayait de me souffler la bonne réponse. Mais toujours
têtue, je continuais à répéter ‘é’ quand la maîtresse me demandait de prononcer
‘è’ et je recevais plein de coups de règle, mais je tenais bon. La maîtresse a
fini par renoncer à m’interroger sur ce point… »
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La bonne du curé avait un parler cru. Le bon curé la
reprenait sans cesse : « On ne dit pas ’fesses’, mais ‘derrière’… » Une autre
fois : « J’m’en vas récurer le cul de la casserole ! – Voyons Léonie ! On ne
doit pas dire ‘cul’, mais ‘fond’ de la casserole ! – Ah, bon ! Alors j’vas lui
réFONré le fond !… » Désespoir du pauvre curé !
Quelques minutes plus tard : « La
FON-lotte de monsieur le FON-ré, elle est éFON-lée, j’m’en vas la rafistoler ! Et puis j’m’en vas vous
préparer un DERIERE-tin pour c’midi, pour régaler tous vos BÊTE-vives ! »
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Ici il
faudrait un dessin de la bonne
et du curé.
Si vous en
trouvez une, envoyez la
moi... super.daddy@free.fr
Merci
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Pendant
la deuxième Guerre Mondiale, elle travaillait dans une entreprise
d'exportation de vin, située sur le port d'Alger, les Établissements
Vicidomini. Il n'y avait pas trop de travail, et comme dans la
grande pièce qui servait de bureau commun aux employés, il y avait une
table immense, ceux-ci, dès que le patron s'absentait, sortaient un jeu
de ping-pong pour des tournois acharnés !
Les
employés avaient, en prime, droit à un litre de vin par jour. Ma mère
était toujours en retard, notamment pour arriver au travail car il y
avait un long trajet à pied... Quelquefois, elle arrivait vers onze
heures, avec sa bouteille vide, demandait au patron s'il y avait du
travail à faire, une ou deux lettres à écrire, et repartait avec sa
bouteille pleine... |
Ma mère
a été ensuite secrétaire au Laboratoires Roussel, à Alger.
De temps en temps, il n’y avait rien à faire, et alors, elle tirait doucement
son tiroir et continuait discrètement à lire le roman qui y restait dissimulé.
Un jour, la chef du personnel, Mademoiselle Changenet, une bourguignonne un peu
pète-sec, s’est approchée doucement par derrière : « Alors, DANISSETTE ! Et le courrier ? Il avance ? »… La même
Demoiselle éternuait souvent : « Voilà qu’je m’enrrrhume, comme une grosse
bourrrique ! »
Voir
la galerie de photos au travail..
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C’était au mariage de Marie-Rose. Le personnel du
Laboratoire était, naturellement invité, mais la direction était à une table
spécialement bien servie, alors que le menu fretin des secrétaires et
magasiniers était un peu moins bien pourvus… Le lendemain, échange
d’impressions : « Il était bien, le mariage de Marie-Rose ! – Ah, oui !
Qu’est-ce qu’on a mangé comme olives !!! »
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Après
plusieurs séjours dans le couvent des Petites Servantes de Saint Jean-Baptiste, au Rafflay (près de
Chateau-Thébaud), elle y prendra une
pieuse et paisible retraite...
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Nana
à Lourdes
Aujourd’hui 20 Mai 2012
bonjour,nana, le premier jour, elle etait un peu fatiguée,
elle s'assoupissait souvent l'apres midi, et participait
assez peu à la conversation
par contre hier, elle avait bien la pêche, on a regardé
ses photos, elle nous a beaucoup parlé, on a bien ri, elle
était en forme!
elle veut que tu ailles à la messe le dimanche!
elle m'a dit de te le dire! va à la messe le dimanche!
La pauvre elle le dit chaque fois ! Merci pour les nouvelles
elle était super contente de nous voir! et je lui amené
des bonbons de lourdes (elle en manquait car elle en mange 1
par jour), des madeleines (pour 4 heures, elle apprécie),
ainsi qu'une petite statuette représentant Marie et Jésus
dans ses bras; elle en était ravie. Elle mange toujours
beaucoup! et je trouve qu'a Lourdes, la nourriture est
meilleure qu'au Rafflay!
elle a également voulu qu'on lui remplisse son thermos
d'eau de Lourdes, ce que nous avons fait (le couvent est prêt
du centre, avec l'ascenseur du cimetière, c'est pratique!):
elle en a bu tout l'apres midi, des petites gorgées.
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Dernière
modification : 18/06/2016 21:35
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