Souvenirs d'un autre temps

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Souvenir de Babom, Nathalie Wassilief

Son Parrain  était le Prince Nicolas Alexeïev ORLOW, et sa maraine, la Baronne Varvara Andréeva FREDERIEKSZ.
Elle a vécu à Paris, dans les dépendances de l'Église Russe rue Daru, dont son père était archiprêtre,  jusqu'à ses 21 ans (Il avait pris la succession de son frère Joseph)
Sa mère décède lorsqu'elle a 9 ans
Études avec des gouvernantes (elle parlait le russe en famille) : français, anglais, piano.

L'une d'elles, Madame Deroy, l'emmenait à la messe et l'a convertie au catholicisme. La cuisinière Marie Benard est la grand-mère de Benoît Laurier, parrain de Claude Danis.

Lorsque son père prend sa retraite, la famille déménage à Paris. Marie Benard continue à les servir gratuitement, la famille étant désargentée.
Nathalie était gourmande, et Marie lui disait "fièvre goulue, tremblement de mâchoires..."
Lorsque Nathalie disait "je suis fâchée contre toi", elle répondait "ça te fera deux peines : une pour te fâcher et une pour te défâcher"...Ces expressions sont restées dans la famille.

A la mort de son père, Archiprêtre Orthodoxe, elle adopte la religion catholique et part en pèlerinage en Terre Sainte.

Sur le bateau, elle rencontre Georges Nicolaïdes qui l'emmène à Constantinople où ils se marient. 

      (Voir le Diaporama des mémoires de Nathalie)

Ils ont deux enfants puis partent à Londres pour que Georges apprenne l'anglais, puis ils partent à Paris et trouvent une place au Crédit Lyonnais pour Georges. Quand Nathalie, leur fille a eu 3 ans, Nathalie W. entre également au Crédit Lyonnais.
Naissance d'Antoine. Quand il a eu deux ans les parents se sont séparés, et Nathalie est partie avec les enfants à St-Malô, où elle connaissait des amis. Elle gagnait sa vie en faisant des écritures dans les tribunaux, et toute la famille tirait le diable par la queue.
Elle était appelée "la dame mystérieuse", parce qu'elle portait toujours une voilette à son chapeau, ou alors "la dame au petit garçon" car Antoine était toujours accroché à ses jupes.
Elle avait fait la connaissance d'une dame de son age qui l'avait adoptée au point de l'appeler fréquemment par la fenêtre en criant "télégramme Dolorès" pour lui raconter ses ennuis de ménage. Cette dame avait beaucoup de cheveux qui lui retombaient sur les yeux, et elle disait "j'ai comme un voile devant les yeux, cela vient de mes ennuis !"
Elle avait gardé les habitudes des Princes Russes : Dès qu'elle avait trois sous d'avance, elle dépensait tout dans un festin, et les jours suivants, il n'y avait que des pâtes au menu !

 

Nathalie allait visiter les malades sans famille à l'hôpital, et leur apportait des petits plats, au point qu'ils délaissaient la cuisine de l'hôpital, ce qui se termina par des reproches de l'administration, à la grande tristesse de ces pauvres malades... et à la sienne !

Elle aimait beaucoup St-Malo, mais du partir à Alger, après sept ans, car des amis proposait un emploi aux trois aînés: Maison Binet (pièces détachées pour automobile). Dimitri avait fait les plans de cet établissement qui s'ouvrait.

Elle repart à Paris mais ne trouvant pas de travail revient à Alger.

En 1938/9 elle repart à Paris avec Antoine où elle décède en 1941 d'une attaque cérébrale.

 

 

 

 

 Dernière modification : 30/11/2017 19:49