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Les sorcières roumaines ont lancé un sort au gouvernement en jetant de la mandragore dans le Danube. Motif de leur courroux : depuis le 1er janvier 2011, ces dames doivent payer des impôts, l’exercice de la sorcellerie étant désormais considéré comme une profession libérale. “Cette loi est une connerie. Ils nous taxent alors qu’on gagne une misère. Avec ce que leurs magouilles leur rapportent, les députés feraient mieux de s’en prendre à eux-mêmes. Ils volent et ensuite ils nous demandent de jeter des sorts à leurs ennemis”, s’indigne une professionnelle, Alisia. “Mes charmes fonctionnent toujours”, fulmine Bratara Buzea, qui mise sur des excréments de chat, un chien mort et des incantations pour se venger des 16 % de taxe imposés par le gouvernement. “Nous faisons du mal à ceux qui nous en font. Ils veulent nous faire payer pour sortir le pays de la crise, mais c’est à cause d’eux si on en est là.” Les maléfices de la profession sont pris très au sérieux en Roumanie, où la croyance pour la magie noire reste très vivace. Le président et son entourage portent du violet pour se protéger du mauvais sort, rappelle Business Magazin. En 2009, Mircea Geoana, le leader du Parti social-démocrate, affirmait avoir perdu les élections à cause des “énergies négatives” déployées contre lui par son rival, le président Traian Basescu. La législation réglementant l’exercice de la sorcellerie a été adoptée malgré l’avis défavorable des juristes du Sénat – des sénateurs mus par “la crainte des malédictions et l’absence de foi en Dieu”, à en croire un des promoteurs de la loi, le député Alin Popoviciu, cité par le quotidien Gandul.
Exaspérée, elle met son mari dans la niche du chienL'histoire se passe en Roumanie. Mais il ne faudrait pas qu'elle donne des idées aux épouses françaises. En Roumanie donc, une femme au caractère inévitablement bien trempé a viré son mari du domicile conjugal et l'a installé dans la niche du chien. Motif de cette punition inhumaine: Vlad Popescu est (selon sa femme) un alcoolique invétéré, une sorte d'incapable, de bon à rien (c'est toujours elle qui le dit) qui a fini par saouler son entourage. "Je n'ai même pas le droit d'aller à l'intérieur pour utiliser les toilettes", se plaint-il grelottant de froid dans la niche qu'il a du calfeutrer avec du papier journal. Pendant ce temps, Maria, sa femme, vit au chaud dans la maison en compagnie de ses deux enfants. 'réparer la niche est la seule chose qu'il a accompli en 10 ans. Son alcoolisme a rendu notre vie de famille misérable. Il est grand temps qu'il se réveille et affronte ses responsabilités", a-t-elle expliqué. Tout ceci est bien joli mais pendant ce temps... où dort le chien?
Traitement de chien
Vieilles poupées gonflables
"Nuit de rêve" à l'hôtel Tineretului de Constantsa Des "fastes" du communisme à la calamiteuse transition Il est encore possible de vivre l'expérience d'une nuit dans un hôtel communiste, mais cela va devenir de plus en plus difficile, beaucoup fermant ou n'étant pas rénovés, ce qui permet en outre d'avoir un aperçu du chaos provoqué par la "transition". On peut avoir encore cette opportunité à l'hôtel-restaurant Tineretului (Hôtel de la Jeunesse), dans le centre de Constantsa, qui accueillait autrefois la nomenklatura et les futurs cadres du Parti. Dans la première chambre attribuée, les draps, troués, semblent avoir fait la Grande Guerre et le lit est presque défoncé. La salle de bain, offre le choix entre une profusion de serviettes, toutes usées jusqu'à la corde. Le tuyau de la douche pendouille au dessus d'un bac rongé par des tâches brunâtres repoussantes d'où sortent des cafards. Grand classique: pour avoir de l'eau chaude, il faut ouvrir le robinet d'eau froide et vice-versa. Les couche-tôt sont brusquement réveillés par la sono du disco qui se met à beugler à l'étage du dessous, fait trembler les murs et donne des palpitations. Les couche-tard devront attendre sa fermeture et patienter jusqu'à deux heures du matin pour trouver un peu de calme. Une solution est de demander à changer de chambre pour déménager au septième et dernier étage. Bien sûr, il faut avoir le courage de faire ses valises en pleine nuit et de grimper les escaliers puisqu'il n'y a pas d'ascenseur. Non seulement on n'y perd pas au change, puisqu'on y retrouve les mêmes caractéristiques - draps, serviettes râpées, bloc sanitaire mangé par la rouille - mais, sans avoir à payer de supplément, on y gagne quelques spécificités de l'établissement. La chaîne de la chasse d'eau est toujours cassée mais, cette fois-ci, il faut sauter pour l'attraper. Le carrelage de la salle de bain est troué... ce qui permet de voir l'eau usée s'écouler sous ses pieds. Mais enfin, on retrouve le silence... du moins jusqu'à ce qu'un râle de moribond vous réveille, cette fois-ci en sueur, vous plongeant dans une angoisse effrayante jusqu'au petit matin. C'est un robinet, impossible à fermer davantage, qui tente d'expirer en vain ses dernières gouttes d'eau. Seule solution: ouvrir la porte du frigo pour que le bruit du moteur le couvre, jusqu'à ce qu'il ne rende lui-même le dernier râle. Le jour se levant, le cauchemar se termine. Rien de tel qu'un solide petit-déjeuner pour retrouver la forme. Dans la grande salle où se tenaient les banquets de la nomenklatura d'autrefois, un personnel pléthorique, traînant son ennui, guet- te le moindre client. La "Révolution" ne semble pas encore être parvenue jusqu'ici. On ignore ce qu'est un espresso et on sert un café à la turc, contenant un tiers de marc... Mais, comme autrefois, on n'oublie pas de taxer le touriste étranger: 28 euros," pour cette nuit de rêve. (Henri Gillet)
Un Moldave chez les Roumains :
Les chèvres mettent la Roumanie au travail Les allocations chômage? Ça suffit! A Indipendenta, au sud-est de la Roumanie, les chômeurs recevront des chèvres en guise d'aide sociale. Ainsi en a-t-il été décidé par arrêté municipal. Chacune des trente familles concernées par ce projet aura droit à dix chèvres, importées de France et d'Autriche, rapporte le quotidien Adevarul. En contrepartie, les intéressés devront apporter à la mairie trois chevreaux sevrés par an. La municipalité les offrira ensuite par lots de dix aux jeunes mariés. Il n'y a pas de raison que les jeunes au chômage restent les bras croisés, alors que "les vieux s'échinent à bêcher, élèvent des animaux dans leur enclos et payent des taxes et des impôts", estime le maire, Cristea Gascan. Pour l'heure, les réactions sont mitigées. D'aucuns sont heureux d'avoir une occupation et de pouvoir vendre du fromage dans les marchés communaux, d'autres, préféreraient largement des espèces sonnantes et trébuchantes. Cristea Gascan donnera donc l'exemple: il s'est inscrit lui-même au programme, et montrera comment on s'occupe d'un cheptel. Et comme on n'est jamais trop prudent, un inspecteur s'assurera que les chèvres ne sont pas revendues par leur famille d'accueil ou qu'elles ne sont pas passées à la casserole. (Courrier International. N° 864)
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du Paradis, ... s'assurer sur terre dans "LES NOUVELLES DE ROUMANIE"
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