Heureusement,
le vent galactique n'avait pas faibli, et une bourrasque violente m'expédia
sur la planète voisine, la planète J, comme JOIE.
C'était
le printemps perpétuel, les bourgeons n'arrêtaient pas d'éclater,
l'herbe à galipettes de briller sous
le soleil.
J'y
fus accueilli par une cacophonie qui tout d'abord me surprit. Mais un
enfant blond vêtu de blanc, avec une longue écharpe, qu'il me semblait déjà
avoir vu quelque part, vint me prendre par la main.
Nous
traversâmes ensemble un petit bal musette : ma jeune grand-mère en
mousseline blanche y valsait, délicieusement frôlée par la moustache de
mon grand père, une prairie
de robes à fleurs éclatante de sons électroniques, où j'aperçus,
derrière un buisson, mes géniteurs chavirés occupés à me concevoir.
L'enfant
me fit encore traverser des
scènes, des salons, et des
paysages, il saluait au passage Amadeus, et Satchmo, d'autres en pourpoint
ou en frac , levant la baguette ou l'archet, fracassant des cuivres et des
batteries, dans un fondu enchaîné de musiques exaltantes.
Je
décidais de rester sur cette planète. J'en avais assez des voyages.
C'est alors que je vis que l'enfant qui me servait de guide
restait figé devant une rose, et
il pleurait….
Emma
elire@cegetel.net
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Et bien Emma, c'est la morosité ce soir, même sur la
planète Joie, on pleure ? Va donc sur Aimable en passant par Oubli, tout
va s'arranger, et même un petit tour sur G, mais là, chut, je ne le
dirais à personne
nicole
J.Emma. la Joie amène-t-elle toujours la tristesse ?
Ces grincheux sont aussi sots et violents, heureusement qu'on s'envole
vite sur J! Merci pour le clin d'oeil final au Petit Prince
Marie-Claire
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