D'aucun la disait pétulante, plantureuse, paradisiaque palpitante,
plaisante,
De plus en plus de foules entières en revenaient déçues coupables dépitées
sans appétence pour ce qui fut un spectacle époustouflant à l'ordre du
jour permanent. Le spatio-tourisme avait en une cinquantaine damnée,
réussit à perpétrer sur la planète Paradis ce que d'aucun appelait
leur humanité paradoxale. Leur savoir, qu'il considérait comme lumineux
et leur façon de vivre animal fardée vulgairement de luxe déplorable.
Sur la planète P donc, comme Paradis, chacun était en droit de souhaiter
d'être heureux. Hors le bonheur des uns ne fait pas forcément, loin de là,
le bonheur des autres. Déjà entre humains la gageur était inaccessible,
alors que dire de ce qu'il en fut de l'avis de leur(s) "hôte(s)".
Leur(s) "hôte(s)" n'étai(en)t qu'ondes et couleurs vaporeuses.
Leur(s) silence(s) étai(en)t musical, leur(s) écharpe(s) voluminescente(s).
Leur(s) invisible(s) présence(s) étai(en)t indéniable(s). La température,
l'humidité, les paysages sans texture, l'atmosphère correspondait
à l'envie de l'humain concerné. Les envahisseurs, car de poignées de
touristes élégamment respectueux, la Planète P se vit assez vite piétinée
par des hordes d'outrecuidants envieux, à ce point qu'on les
reconnaissait à ce qu'il n'avait plus de pouce ni majeur à force de
claquer de doigts.
Combien étaient ils nos hôtes? On a jamais su. De UN à mille millions.
Peut importe.
P devint piètre, grisonnante, puis l'invraisemblable advint ; il plut.
Une pluie de sueur, excrémenteuse évaporée des corps mondains.
Alors ou plutôt enfin sa destination fut abandonnée par tous les
spatio-voyagistes.
Seul Coconuts un ex-commandant qui découvrit cette planète P. revint de
temps en temps la voir se régénérer tout en en faisant de
rapports catastrophiques, où les mots comme pestilentiels, poubelles,
pourrissement s'y répétaient à longueur de phrases.
Il y retourna une dernière fois, s'allongea et sur la planète Paradis
enfin redevenue vierge. Il y demeure à présent dans un repos Perpétuel.
Guillaume catherine.esquerre@free.fr
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P…Guillaume…La Planète Paradis ressemble à notre planète
Pardi ! La terre n’était-elle pas cet Eden il y a une
cinquantaine damnée? Ph André
Un voyage, malheureusement trop réel, que
nous avons déjà fait maintes fois, aux Antilles, en Polynésie, en Amérique...
Et maintenant, avec nos Pétroliers, Pesticides, OGM, nucléaire...
Cette Planète Pathétique, il ne faut pas
aller loin pour la visiter
Merci de nous le rappeler
Cloddy
Peste soit de notre planète poubelle qui risque bien en effet de ne
pas survivre à ses pollutions! Marie-Claire
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