| 
      Enfant de la terre,Dans ce
 monde cruel,
 tu ne danses
 plus
 tu ne chantes
 plus
 tu ne souris
 plus
 et l'écho de ton appel
 meurt
 et se perd
 au pied de la dune.
 
 Dans ce Monde en détresse
 vidé de ses valeurs
 au rythme des rumeurs
 de sang et de folie
 
 Toujours déçu
 de tes envies
 inassouvies
 tu erres dans les ruelles
 grouillantes de ta ville
 pauvre et sans avenir.
 
 Et sa chape de ciel bleu t'écrase
 en
      contournant les ombres.
 Sur ma Planète U
 je forme le projet
 de t'offrir un pays
 où tu vivras en paix
 
 et d'ouvrir tes grands yeux
 délivrés de leurs peurs
 des cris, des menaces et des coups.
 
 Nous étudions ensemble le vaste cosmos
 je guide ton index sur l'inconnu d'une étoile
 sans nom, sans villes et surtout sans frontières
 mais où bientôt vivra l'espoir
 d'un pays idéal
 né de ma plume
 né de mon coeur
 et de nos volontés communes
 de transformer nos existences
 en Destins.
 D'y
      creuser son sous-solpour y puiser des mines
 de vie et d'amour chatoyant
 et des trésors de rires  en diamant.
 | Vois,
      petit,à travers mon dessein
 comme elle éclaire,
 ma planète
 et plus encore dans la nuit !
   Pas besoin de lampe pour y lire ton visage,son aura diffuse le parfum des fleurs
 et tes petits pied nus
 courent si légers sur le sable.
 J'y
      vois déjà, en minusculedes hortensias, des renoncules
 une nature luxuriante et belle
 et des talus en cascatelles
 qui enjambent la verte prairie.
 Déjà, tu t'habitues à ce joli tableau,
 tes yeux s'ébahissent devant tant de merveilles
 
 car :
 
 bien que tu sois né dans un lieu de soleil
 ton lot quotidien n'était ni le rire, ni les jeux
 mais les larmes et la peur.
 
 Enfant,
 
 tu t'appelles Ahmed, Antonio, Jérémie ou Sania
 je t'offre cette planète à partager entre vous.
 Dans le cristal de vos chansons,
 mes mains s'ouvriront pour vous faire le don
 de la colombe et de la blanche hermine.
 Vos enfants ne connaîtront plus l'angoisse
 ni les affres de la guerre.
 Vos ventres seront toujours pleins
 et vos lèvres délivrées de la soif.
 
 Enfant oublié de la terre,
 J'ai créé sur mon planisphère
 la Planète Utopia
 Uniquement pour toi.
 Ne dis pas que mon rêve est fou
 dis simplement : il se fera.
 
 Car un jour, cette terre promise triomphera de la barbarie
 et de l'indifférence des Hommes.
 Et l'on verra bien qui de nous a raison.
 
 CLAUDE AMMANN,
  5 mars 2006   (remanié
      le 11 avril)  claude.ammann@wanadoo.fr  |