Je ne savais pas comment j'étais arrivé
ici ! D'ailleurs je ne savais même pas où j'étais. C'était assez
bizarre comme endroit : la surface blanche, de matière inconnue qui ne
ressemble ni à du sable, ni à de la terre encore moins à de la pierre.
Je m'inquiétais de plus en plus, de tout les côtés l'horizon était
vide. Je levai donc les yeux vers ce qui semblé être le ciel, et là une
incroyable vision : la TERRE, de toute beauté, cette magnificence fût
vite remplacé par la peur et l'interrogation.
« Je ne peut pas être sur la lune car.
» pensais-je, et là d'un seul coup des cratères apparurent, la
pesanteur disparus, le froid s'invita et le sol inconnu ce transforma en
une étendue rocheuse un peu plus terne.
« Mince alors, maintenant ça ressemble
vraiment à la lune » me dis-je « mais si j'étais vraiment sur la lune
je ne pourrais pas respirer », brusquement je ne trouvai pu d'air, j'étouffai,
je mourrai. On dit que lorsqu'on va mourir on revoie sa vie : c'est vrai.
Je me revis enfant ; et instantanément l'air réapparut avec une odeur
printanière, le sol laissa place à une prairie bien verte, j'étais dans
la propriété Normande de mes grand-parents.
Je commençais à comprendre le
fonctionnement de cette planète, au décor variable.
Je réfléchis donc à la femme de mes rêves,
mon idéal, aussitôt je me retrouvai face à elle, c'était vraiment trop
bien ce que je pensai apparaissait. Cela marchait exactement comme je le
pensais, alors je construisit ma vie comme cela me plaisais. Je pensais à
la maison en premier lieu, pas très grande juste ce qu'il faut pour deux
mais agrandissable bien évidemment les enfants arriveront et nous
modifierons l'agencement, l'intérieur aménagé selon le feng-shui, et
l'instant d'après ma femme et moi étions sur le canapé cuir. Puis je
m'attaquai à l'environnement après plusieurs essais la maison ce
retrouva face à la mer avec une campagne aux alentours à quelques kilomètres
d'une grande ville, et plus au sud les montagnes, un petit climat tempéré
pour parfaire le tout et de toute façons si cela ne me plaisais pas à
long terme je pourrai modifier tout cela. C'est ainsi que je vécu pendant
un temps modifiant tout ce qui ne me plaisais.
Mais un jour sans comprendre tout tourna
mal, la maison prit feu et je ne pouvais rien faire, puis survînt un
tremblement de terre qui ouvrit une brèche dans laquelle je chuta sans
fin. J'avais abusé de cette planète elle me le fît payer.
Puis sans aucunes explications je me
retrouvai en sueur dans mon lit. Je réfléchi un instant, et en tira la
conclusion que j'avais fait une escapade sur la planète SONGE.
jonathan j.
lerideer@voila.fr
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