Un puit gravitationnel plus loin la jolie sort doucement la tête et
remuant sa tignasse de gorgone savamment laquée s'écrie : Dieu créateur
Brahmashiv !! C'est bien la planète V !!
Centaurée
le petit pulsar femelle reprend sa tourbillonnante danse cosmique pleine
de joie. Elle s'apprête à se refaire une beauté dans un reflet
quantique avant de se hisser sur le sol de V.
«
Hum, ces derniers millions d'année ne m'ont pas vraiment réussi, rumine
notre jolie pulsar. L'Egnosnem, le maître de l'antimatière a failli me
mettre sens dessus dessous ! Ma mère, la veille Galaxie, m'avait toujours
dit de ne pas courir après le premier nuage de Magellan venu, de ne pas
me faire le chevalier du ciel, mais que voulez vous c'est plus fort que
moi, quand j'ai compris que l'Egnosnem était en train de retourner le
temps, l'espace et tout ce qu'ils contiennent comme on retourne un gant,
je suis sortie de mon orbite galactique. Seule la petite fleur bleue qui
pousse sur la planète V pouvait tout inVerser disait l'antique légende.
Lors de ma première rencontre avec mon ennemi j'ai failli succomber comme
une midinette : Il était si beau, si puissant, si ceci, si cela.
Cependant la froide cérébralité de mes - 667889909 degré Celsius périphérique
me permis de reprendre le dessus. C'est alors qu'il m'envoya paître
dans un trou noir.. Pendant ce temps la GWUARRE se déchaînait dans tout
l'univers, contaminant passé et futur de ses énormes contrefaçons. Des
myriades de mensonges stellaires s'agglutinaient en mirages cosmiques ; la
course des nuages de gaz de toutes couleurs se trouvait contrariée par
des signaux cordés hyper temporels et des fontaines d'ions cascadaient
vers le futur détruisant les couvains d'étoiles naines. La rage de
l'Egnosnem avait inversé la symétrie de l'univers.
Ah
! Vivre recluse dans un trou noir plus de 1 millions d'Années n'a jamais
été une sinécure ! Heureusement mon Ipod incrusté sous un de mes
ongles vernis contenait 178 655 versions d'une cantate de Bach : de grand
spaghetti de mélodie tournoyant lentement dans le vide s'étaient agglomérés
à la limite de la singularité pour former un cocon circulaire torsadé
ou je dormais comme un petit chat dans une corbeille. Doucement millénaires
après millénaires le couffin réussit à quitter le bord du trou noir,
puis éjecté par deux millions de notes accumulées en un moelström
musical je fus chassée vers le monde transparent des idées .Il m'en
fallut explorer des puits pour déboucher à la surface de la planète V
et cueillir la fleur bleue..
Vite
je suis assez bien coiffée. Est-ce toi, Est-ce toi Etirev ? Sdnopér iom,
réponds, réponds vite !!!! Et soudain dans le miroir apparaît
alors le mot « VERITE ».le miroir soudain enfle dans toutes les
directions. Sale coup pour l'Egnosnem, sa mauvaise conscience
gigantesque rejoint sa mauvaise foi : elles se télescopent et dans le
miroir du monde apparaît dans un embrasement le mot MENSONGE qui luit
aveuglément avant de sombrer dans l'absence absolue..
Adrien catherine.esquerre@free.fr
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NB scienteuse : Adrien : J'ai repéré ton texte de loin grâce
à la cohabitation des mot gravitationnel et brahmashiv dans la même
phrase. mais j'ai failli tomber de ma chaise lors de l'évocation d'une
température affolante... mais c'est avant de comprendre que ces degrés
sont exprimés dans une échelle différente : celle de Gontran
Celsius et non de son cousin Anders plus connu mais dont l'échelle ne
descend que jusqu'à -273,16...
Voilà, désolé pour les mots de tête matinaux cédric
V…Adrien… en Vérité, je croyais que c’était la planète Verlen,
alors que non le langage est à l’endroit sur la planète V, c’est
tout le reste qui est à l’envers, tout fort l’amour. Ph André
Mais où vas-tu chercher tout ça ? Est-ce le résultat de lectures
assidues de science-fiction ? amitiés nicole
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