Je
m'endors dans tes bras calmement mon bébé, si calme
Et si paisible à la fois, que je dois, de tes yeux nouveau nés,
Te désarmer sans doute par tant de fragilité !
Pour toi ce nouvel être, qui dérange ta vie, il n'est qu'un étranger,
Tu l'observes, tu l'épies : « Va -t'il me plaire, vais - je le détester
?
Va - t'il sourire, va - t'il pleurer ? » Tu me connais si peu,
Sauf du passé récent une voix en sourdine
Avant le grand événement
Peut-être.
Vois, je m'enfouis tout entière dans les plis de ta chair
Potelée. Me repaissant de ta peau
Dévorant ton corps nu
Qui m'offre sans calcul, sans frein, sans retenue,
Ses rondeurs, moi ta mère, moi ta tendre inconnue.
Je les mords goulûment, en ultime refuge
Et le lait maternel vient apaiser mes faims.
Plus tard, en grandissant, tu trouveras pour moi
Des jeux et des jouets tout pleins de fantaisie
Des poupées des soldats et des cubes de bois
Que je te jetterai juste pour te faire rire.
Je
m'endors dans tes bras calmement mon bébé
Tu me chantes des airs que je ne connais pas
Qui sait si cette nuit trouvera
A ta voix un écho
A tes cris d'autres voix
D'autres forces de vie
Si petit, si puissant, mon bébé, je t'envie !
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Bientôt, tu guideras nos sorties quotidiennes
Par tes regards instruits, ton assurance pleine
Tu m'offriras du fin fond de ta bulle
Un minois pur et rose
Et des yeux bleus si clairs
Que j'y lirai presque comme à ciel ouvert
L'épure de nos doutes
L'esquisse du bonheur.
Je m'endors dans tes bras calmement mon bébé
Toi tu veilles sur moi, en veilleur perspicace
Car du bout de tes doigts
Sans t'avoir informé
Tu les nommes par cour :
Mes accrocs mes erreurs
Mes déroutes mes peurs
Mes manques mes absences
Mes craintes mes faiblesses
Et tant de maladresse
Tant d'attentes fébriles
Toutes les fêlures
Toutes les brisures
Toutes les déchirures
Tous les morceaux éparpillés
A recoller
De mon amour fragile
Pour toi mon adoré
Qui m'a fait naître à la vie.
CLOCLO
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Cloclo, en lisant tes mots j'entends tout au
fond de moi la voix d'un bébé enfoui sous la carapace des années
qui te dit merci pour cette tendresse maternelle
partagée. Ph André
tu nous écris l'amour de la mère et de son enfant, mais je le trouve
un peu confus comme par exemple à la troisième strophe où tu parles de
la mère, et le dernier vers se réfère au nouveau-né qui tète.
Et je retrouve ce décalage dans les autres strophes. Je me suis un peu
perdue. Est-ce volontaire, ou bien, il manque de la ponctuation ?
amitiés nicole
C'est absolument volontaire. Les rôles sont inversés d'un bout à
l'autre. Il te faut peut-être une ou deux lectures de plus, si tu as le
courage ! "le lait maternel vient apaiser nos faims" = plaisir
de la mère de donner son lait, plaisir de l'enfant de téter. Je sais ,
mon poème est un peu déroutant, parce que rarement envisagé sous cet
angle, mais on finit par y rentrer, même si ça prend un peu de
temps ! CLOCLO
Hum très beau texte/poème Cloclo c'est vrai que les petits
bouchons nous amènent à vivre c'est vrai pour les pères aussi
mais d'une autre manière....Mais Bien à toi Adrien
Cath, tu vois ce qu'il te reste à faire ? un dossier "fête des mères"
!!!!
Pouquoi certaines mamans ne retrouvent jamais le ventre plat d'avant la
grossesse ? Parce que comme les mamans Kangourou elles gardent une petite
place au chaud pour leur petit (des fois qu'il veuille se réfugier
là)... Sourires Adrien
Ah oui, Adrien, joli - mais toute poésie mise à part, qu'est ce que ça
serait bien, quand même, si on pondait des trucs de quelques grammes
comme les kangourous !
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