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(73) Les illusionistes au G20 de PitsburgFrédéric Lordon ... extraits Q
- Existe-t-il deux visions de la régulation financière qui partageraient les
Etats-Unis et l'Angleterre d'un côté, l'Europe continentale autour de
l'Allemagne et la France de l'autre ?
Lire l'ensemble de l'interview de Frédéric Lordon dans Télérama Et l'article dans Le Monde Diplomatique.
Les dirigeants du G20 ont préféré se consacrer au symbolique (bonus, paradis fiscaux) et à l'institutionnel (réforme des quote-parts du FMI). Plutôt que d'essayer, pendant qu'il est encore temps, de prévenir l'éclatement des nouvelles bulles qui sont en train de se former sous nos yeux et d'empêcher le déclenchement des guerres monétaires qui se profilent. Intraitables et intarissables sur l'accessoire, inconsistants et muets sur l'essentiel. A commencer, donc, par le marché des changes... On pourrait rapidement rentrer dans une course folle à la dévaluation compétitive. Pas un mot, non plus, à Pittsburgh, sur la façon dont les gouvernements des grands pays industrialisés comptent s'y prendre pour sortir du piège de la dette publique dans laquelle ils sont enfermés... Selon le compteur mis au point par The Economist, la dette publique mondiale s'élevait à 35 117,897 milliards de dollars au moment où ces lignes étaient écrites... Comment pourra-t-on échapper alors aux hausses d'impôts ou/et aux coupes claires dans les dépenses publiques ? Le trop-plein d'emprunts d'Etat risque de mettre sérieusement à mal l'Etat-providence... Pierre-Antoine Delhommais dans lemonde.fr/..2009/09/26/ Voir aussi l'article de Michel Rocard
Kwent : Outre les effets d'annonce millénaires et répétés concernant toute forme de régulation financière, visant à "moraliser le capitalisme", que peut-on réellement attendre des bonnes résolutions prises au sommet de Pittsburgh ? Thomas Piketty : Pas grand-chose. Ce qui est assez triste, c'est qu'un an après le début de la crise on en soit encore aux effets d'annonce au niveau du G20. On aurait pu attendre que les pays du G20 arrivent à un plan précis sur les nouvelles normes de régulation du capital des banques et sur les normes comptables. Or on énonce des principes très généraux, mais, dès qu'on gratte un peu, il n'y a pas de plan précis et de consensus précis, bien au contraire. Pour résumer, il y a un vrai risque aujourd'hui que, finalement, chaque pays, en particulier la France, se mette à instrumentaliser le G20 un peu de la même façon qu'on le fait depuis trop longtemps avec l'UE. Chaque pays a tendance à utiliser ces instances internationales pour masquer ses propres insuffisances. Le cas des bonus est un bon exemple de cela. lemonde.fr/economie/article/2009/09/28/thomas-piketty... Diplômé de la London School of Economics et ancien élève de l'École normale supérieure, il est spécialiste de l'étude des inégalités économiques, en particulier dans une perspective historique et comparative. Il a reçu en 2002 le Prix du meilleur jeune économiste de France.
(72) Darkstream, par Robert Solé
Le secrétaire d'État aux collectivités territoriales, Alain Marleix, souhaite que Nicolas Sarkozy se représente en 2012. "C'est l'intérêt de la France", a-t-il déclaré au Parisien. Selon ce proche du château, "les Français sentent bien qu'ils ont à leur tête un chef d'Etat dont la volonté réformatrice est exceptionnelle et qu'à l'étranger, il incarne magistralement la France". Ce sont des déclarations courageuses. Alain Marleix ose mettre le président de la République devant ses responsabilités : peut-il aller contre l'intérêt de la France, le sentiment des Français et l'admiration de l'étranger ? Alain Marleix aurait pu choisir la facilité et dire : "Je ne souhaite pas que Nicolas Sarkozy se représente. Ce n'est pas l'intérêt de la France. Les Français sentent bien qu'ils sont dirigés par une girouette et qu'à l'étranger, c'est une rigolade magistrale." Dominique de Villepin exprimera-t-il le même souhait qu'Alain Marleix ? Une magnifique occasion lui en est donnée ces jours-ci à la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Imaginez l'émotion de l'assistance... La sombre affaire Clearstream en serait illuminée. Mais la justice ne rigole pas avec les faux témoignages. Robert Solé lemonde.fr/...2009/09/21...
(71) Un train de vie délirant !8 avions, 61 voitures de fonction, 1 000 employés. Cette semaine, le journal allemand « Bild Zeitung » publiait un article sur le train actuel de vie de l'Elysée, information que vous ne verrez jamais dans la presse française. Pour la première fois il est révélé sous Nicolas Sarkozy. - Dans les 300 mètres carrés de l'appartement de fonction des Sarkozy les fleurs doivent être fraîches en permanence : coût 280 000 euros par an. - Lorsque Nicolas Sarkozy voyage à titre privé, un avion gouvernemental vide l'accompagne en permanence, pour lui permettre de rentrer à Paris en cas d'urgence. - Il dispose de 61 voitures de fonction, 2 Airbus et 6 avions Falcon-Jet. Le dernier avion en date (60 millions d'euros) a été baptisé « Carla » du prénom de madame Sarkozy numéro 3. - Dépenses annuelles pour les boissons (Champagne, etc.) : 1 million d'euros. - Il a presque 1 000 employés à son service, deux fois plus que la Reine d'Angleterre. Parmi eux 44 chauffeurs et 87 cuisiniers. - Les cuisiniers-chefs peuvent se servir librement dans les caves à vin du Palais de l'Élysée, le repas de midi leur est servi par des laquais. - Carla et Nico peuvent commander de la nourriture ou des boissons 24 heures sur 24. La cuisine est en service en permanence. Indignation ? Protestations ? Pas du tout. En France il semble être une affaire d'honneur que le Chef de l'État incarne la « Gloire de la nation ». Cité par http://sego-dom.over-blog.com/article-36003520.html (70) Le chewing-gum présidentiel.Quand Sarkozy bidonne une visite d'usine, aucune tête ne dépasse ! Nouvel épisode dans la saga des interventions médiatiques bidonnées. Après Luc Chatel, Brice Hortefeux et Fadela Amara, c'est Nicolas Sarkozy qui s'illustre lors de la visite d'une usine Faurecia. Les ouvriers, venus d'autres fabriques, étaient triés en fonction de... leur taille, pour ne pas faire d'ombre au chef de l'Etat... 6 septembre 2009 00:27, Les mots ont un sens, par Napakatbra Jusqu’où cela ira-t-il ?” ironise le quotidien britannique The Independent. “Obligera-t-on par décret tout le monde, à l’Elysée, à se traîner sur les genoux ?” “Ce n’est pas la première fois en tout cas que ce type de déplacement vire à la mise en scène, voire à la supercherie... Ces dérives sont loin d’être anecdotiques”, poursuit Le Soir. “Elles ne discréditent pas seulement la fonction politique, mais aussi les méthodes journalistiques. Car ce n’est peut-être pas un hasard si c’est la presse étrangère qui a levé ce nouveau lièvre. […] La presse politique française, embarquée toute l’année dans la caravane présidentielle ou dans celle des principaux adversaires de la majorité, est souvent pointée du doigt pour sa trop grande proximité avec le pouvoir.” Dans www.courrierinternational... le-petit-nicolas-et-le-complexe-de-napoleon Pour ma part, j’ai été beaucoup plus frappé, en regardant cette vidéo, par le fait que durant un certain temps, le président de la République mâchait un chewing-gum lors de ses échanges avec la Direction de Faurecia. D’abord, je n’ai pas voulu le croire. Je vais m’abstenir des comparaisons à la longue fatigantes avec ses prédécesseurs mais si je n’ai pas rêvé, c’est tout de même une première dans la Ve République ! Ce comportement si quotidien, si innocent mais si peu approprié publiquement au maintien d’un chef d’Etat me semble infiniment plus étonnant que toutes les manipulations réelles ou prétendues pour la taille des assistants, car personne d’autre que le président n’en est responsable... Qui, dans son entourage politique, aurait eu le courage de signifier au président que cela ne se faisait pas ? Personne. Personne n’aurait pris le risque de formuler cette évidence, ce conseil, cet avertissement... Les rois avaient leurs fous qui n’étaient là que pour faire passer, sous le caustique, l’audace de la vérité. Notre démocratie est plus peureuse. Elle feint de ne pas prendre au sérieux des détails qui en disent long sur notre communauté civique. Philippe Bilger dans marianne2.fr/Le-chewing-gum-de-Sarkozy_a182043.html (69) Sécurité : Sarkozy perd la main... l’embellie dans les statistiques du ministère de l’Intérieur de 2002 à 2008, surexploitée par le gouvernement et Nicolas Sarkozy, cachait une montée continue des violences aux personnes, les plus graves, et une radicalisation des formes de délinquance : explosion du nombre de bandes, multiplication des armes à feu... Depuis quelques temps, l’insécurité grimpe toujours, et sûrement plus vite encore, mais la communication s’est grippée. La magie se dissipe, comme si la réalité avait rattrapé, puis dépassé la communication... Les discours de Nicolas Sarkozy en effet ne semblent plus avoir le moindre impact. Ses effets de manche ont fini par lasser, au point que même RTL a dû le reconnaître dans un récent éditorial d’Alba Ventura, remarquable de justesse, ce qui est très rare dans les médias dominants... L’insécurité progresse, et la communication, pour la première fois, connaît des ratés. Tout est réuni pour que les Français perçoivent enfin l’imposture ! www.marianne2.fr/...html (68) Sarkozy réécrit l'histoire à son compteLe ralentissement économique n'est pas né le 15 septembre 2008 avec la faillite de Lehman Brothers. En France, comme ailleurs, la situation de l'emploi a commencé à se dégrader dès avril 2008, avec la chute du marché de l'intérim, signe annonciateur, et l'envolée des prix de l'énergie depuis 2001 et jusqu'à l'été 2008. Ce discours fut tel une pièce de théâtre, un one-man-show où Sarkozy a pu réécrire l'histoire, exagérer son importance, mettre en scène sa détermination. Il use et abuse de termes durs, parfois violents (scandale, tribunal, tabou). Sur l'Iran ou les bonus, le rôle de la France ou le réchauffement climatique, Sarkozy théâtralise au maximum ses propos : « la France sera intraitable » ou : « Je n’oublierai jamais les nuits blanches où l’on devait trouver, avant l’ouverture des marchés, des dizaines de milliards pour sauver telle banque ou tel pays de l’effondrement. Les choses sont parfaitement claires dans mon esprit ». Ou encore : « Si un partenaire est en désaccord avec nous, qu’il le dise devant le tribunal de l’opinion publique internationale et devant le tribunal de sa propre opinion ». Son auto-mise en scène de président « en charge » se loge dans chaque paragraphe de son discours : « A chaque instant, au moment de prendre chaque décision, je me pose la même question : le choix que je suis en train de proposer aidera-t-il la France et les Français à sortir de la crise plus forts ? » Si l'Europe a « bien » réagi à la crise, c'est grâce à « l’amitié qui me lie à Angela Merkel », explique encore Sarkozy. Ou écoutez donc ce modèle du genre narcissique : «Moi, j’étais fier de l’Europe lorsque, à notre initiative, à Genève, l’Europe a quitté la salle lorsque le Président Ahmadinejad a prononcé un discours inacceptable». Moi, moi, moi!!! www.marianne2.fr/Sarkozy,-sauveur-du-monde-... (67) Sarkozy face à la crise : puissance de la communication, impuissance de l'actionDès son élection, l'ambition économique de Sarkozy est de " créer un choc de croissance " grâce à deux mesures, le bouclier fiscal et la libéralisation des heures supplémentaires, ainsi qu'un contexte économique porteur. Il n'en a rien été : plus de 20 milliards ont été dépensé en pure perte. Les créations d'emploi ont été inférieures, sur la période, aux économies anglaise et allemande... A l’été 2008, la crise des subprimes est vue comme un problème américain. Sarkozy et les européens estiment que l’Europe, donc les épargnants seront peu touchés car les banques européennes ont peu investies dans les produits dérivés et les subprimes. Erreur politique monumentale... La crise réussit mal à Sarkozy. Pourquoi ? Parce que Sarkozy a réintroduit en politique l'activisme et le volontarisme au point d'en faire son unique stratégie politique, ringardisant ses adversaires, tant à gauche qu'à droite. Une crise économique pose toujours aux politiques le problème suivant : la politique ne peut rien, mais elle ne peut pas l'avouer. Afficher son impuissance est politiquement suicidaire. Sarkozy fait en partie le deuil de son programme. Sarkozy
a été fidèle à son populisme...
Il Sarkozy a compris que l'image d'un gouvernement sauvant les banques et
abandonnant les classes populaires empêcherait sa réélection en 2012. Un
zeste de social est impératif... Par Actus Politikus (son site) mercredi 19 août 2009.
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