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Réguler ; depuis le début de la crise, on entend ce mot partout, servi à toutes les sauces, le Président en a même fait son leitmotiv. Que c’est louable… Mais comme finalement on n’est jamais aussi bien régulé que par soi-même, les assureurs français sont en passe de faire complètement main basse sur leur autorité de contrôle. Vous avez dit « conflit d’intérêt » ? ... Le gouvernement est en effet sur le point de placer la nouvelle Autorité de contrôle prudentielle (l’ACP, chargée de contrôler les assurances) entre les mains de Jean-Philippe Thierry, patron d’AGF Allianz il y a encore quelques semaines... « Ce choix est le fruit d’un intense lobbying de la Fédération française des sociétés d’assurance... comme ça c’est pratique ; Jean-Philippe Thierry contrôlera ses propres décisions et celles de ses anciens concurrents et néanmoins ‘confrères’ !!»?Et pour expédier l’affaire, toutes les décisions ont été prises par simple ordonnance ministérielle, de même que cette nomination sera le fait d’un arrêté de la ministre de l’économie… L’enjeu est pourtant de taille puisque l’ACP deviendra bientôt, aux côtés de l'AMF, le gendarme de la finance française... Car le mot d’ordre, aujourd’hui, c’est « chacun fait la loi chez lui ». Et pas seulement chez les assureurs ; sous prétexte « d’autonomisation », l’Etat s’est lui-même amputé du contrôle de pans entiers de l’économie, au bénéfice de véritables corporatismes dont sont exclus les représentants des citoyens – et des consommateurs... « On peut s’interroger sur une certaine dérive quand des organisations professionnelles s’organisent pour exercer un contrôle sur leurs propres activités sans même que le Parlement n’ait son mot à dire». Emmanuel Levy - Marianne | Vendredi 19 Février 2010 La qualité et l'indépendance de l'expertise en matière de sécurité sanitaire en France...... vont-elles être renforcées ou affaiblies par la fusion de deux des agences en charge de ce domaine ? La question est posée après l'adoption en conseil des ministres, mercredi 17 février, de l'ordonnance instituant l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses)... Cette fusion soulève de nombreuses critiques. Au coeur des préoccupations, l'indépendance de l'expertise. Une question soulevée notamment en raison de la place que se réserve l'Etat, qui aura la majorité des voix au conseil d'administration (CA) de l'Anses, à l'inverse du schéma prévu par le Grenelle de l'environnement... "Il y a un verrouillage par le sommet alors que l'Etat a besoin d'une expertise indépendante pour gérer les crises sanitaires, dénonce André Cicolella, porte-parole du Réseau environnement santé. La récente expertise de l'Afssa sur le bisphénol A est une caricature. Un membre du centre technique de la conservation des produits agricoles, structure financée par les industriels de la conserve, siège dans le comité d'experts spécialisés (CES)"... Paul Benkimoun - Le Monde (83) Le gros mensonges sur les retraites.. et le reste.Temporiser...
En annonçant qu'«Il n'est pas question de passer en force sur les
retraites», lundi, Nicolas Sarkozy voulait faire mentir ceux qui le soupçonnaient
de vouloir précipiter cette réforme, comme il en l'habitude. Le président
français n'a pas non plus le choix. Il eût été difficile, pour lui,
d'annoncer qu'il comptait faire adopter la réforme, anxiogène à souhait, des
retraites d'ici quelques mois. Le commentaire du Figaro,
à destination d'un électorat conservateur en mal de victoires politiques, est
éloquent: "Cette phrase, prononcée lundi devant les partenaires sociaux,
lui donne l'occasion d'apparaître conciliant, alors qu'en réalité il ne cède
que quelques semaines sur le calendrier prévu." En acceptant quelques mois
de retard, Nicolas Sarkozy se montre conciliant, histoire de démonter toute
critique de précipitation.
sarkofrance.blogspot.com/2010/02/... "Puisqu'on vit plus longtemps, il faudra travailler plus longtemps" : depuis des semaines, l'élite journalistico-médiatique matraque cette apparente évidence. Mais le peuple, à en croire les sondages, s'obstine à refuser cette évidence. Et si le peuple avait raison ? Dans une enquête en plusieurs volets, nous sommes repartis de zéro, et avons passé à la loupe chiffres et arguments qu'assènent les médias dans le débat sur les retraites. Conclusion : les plans de réforme (celui du gouvernement, ou celui du PS), ne sauveront nullement le système des retraites. Ce n'est d'ailleurs pas leur rôle. Leur vrai rôle, c'est de colmater dans l'urgence le déficit public, alors que nous guettent les fameuses "agences de notation". L'objectif est légitime aussi. Mais pourquoi personne ne le dit-il ? Si vous voulez comprendre comment le gouvernement a utilisé le leurre de l'argument démographique, pour faire passer une réforme destinée avant tout à boucher quelques trous de trésorerie, notre enquête est ici (1), se poursuit ici (2) (cette partie est en accès libre), et sa conclusion là (3). (@rrêt sur images, n° 128) (82)La fiction du retour à l'équilibre budgétairePhilippe Cohen - Marianne | Mercredi 3 Février 2010 Nicolas Sarkozy s’est lancé à son tour dans la bataille pour l’orthodoxie budgétaire en réunissant une conférence budgétaire jeudi 28 janvier. «En avril, a-t-il indiqué, nous prendrons des décisions extrêmement précises pour que la spirale des déficits ne porte pas atteinte à la crédibilité de notre pays.». Son collaborateur fait semblant renchérir Dans une interview au Figaro, samedi 30 janvier François Fillon annonce travailler sur des «efforts sans précédent» qu'il présentera à Bruxelles la semaine prochaine.... Nouveau mantra de la majorité : maintenant que la France est « sortie de la crise » - « la première » a même ajouté le Premier ministre – la priorité des priorités est le retour à l ‘équilibre budgétaire. François Fillon a même fixé une date, 2013 Quelle vanité et quelle inconscience ! ... C'est François Leclerc, invité du blog de Paul Jorion, qui nous explique la touchante convergence des politiques économiques : «Les banques cherchent ainsi à limiter l’inexorable montée des taux que la progression de la dette susciterait, dont elles feraient les frais. Dans l’immédiat, elles aboutissent à l’effet contraire. Il est donc impératif, pour elles, que les gouvernements présentent sans tarder la note à leurs administrés.» La vérité est que le souci des générations futurers par rapport à l'endettement est très secondaire par rapport à cette pression des milieux financiers, dont les gouvernements restent les otages... Voilà pourquoi les engagements solennels des grands argentiers français, des Sarkozy et autres Fillon font sourire. Un, ils ne sont pas réalistes parce qu'ils ignorent la situation économique réelle, toujours marquée par une demande très faible. Deux, ils sont dangereux parce que, au-delà même des incohérences de discours entre un Henri Guaino et un François Fillon, ils préparent la population à une cure d'austérité qu'ils n'auront sans doute pas les moyens d'imposer. En attendant, les Jean-Pierre Elkabach et autres Jean-Michel Aphatie applaudissent, en idiots utiles, les croisés courageux de l'orthodoxie budgétaire. Le «président du pouvoir d’achat» de 2007 a été anéanti par la crise. Son second personnage, le démiurge qui veut moraliser le capitalisme, voit son aura diminuer. L’angoisse des Français pour leurs retraites et la pérennité de leur modèle social appelle une figure rassurante, qui donne l’impression de s’attaquer au problème avec détermination. La vérité est que la France n’a déjà plus le choix. La conservation du triple A, conféré par les agences de notation à sa dette, est devenue un impératif de survie – et l’objectif à la fois suprême et inavoué du gouvernement. Comment les copains se sucrent
Le Canard 3/2/2010 Voir aussi www.marianne2.fr/Copains,-cadeaux-...
(81) De Sarkozy au SarkozysmeJean-Claude Souléry : Albert Camus, l'ami révoltéCamus, aujourd'hui ? L'anniversaire de sa mort nous le restitue pour un jour. Serait-il de notre temps ? Trois fois oui pour peu qu'on relise son discours de Stockholm, lorsqu'en 1957 il y reçut le prix Nobel de Littérature : « Héritière d'une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd'hui tout détruire, mais ne savent plus convaincre, où l'intelligence s'est abaissée…, cette génération a dû restaurer, à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir ». Si tout est donc absurde dans la marche du monde, au moins nous a-t-il appris l'«homme révolté», ça peut toujours servir puisqu'apparemment rien n'a changé dans notre nouveau siècle. La Dépèche (extraits) Derrière le bling-bling, une plongée dans les soubassements idéologiques du sarkozysme par Laurent Mouloud, L'Humanité, 9 novembre 2009.Que tous ceux qui attendent impatiemment d'en finir avec Nicolas Sarkozy prennent garde : le dernier livre de Serge Portelli ne leur fera pas forcément plaisir. Pourquoi ? Tout simplement parce que le vice-président du tribunal de Paris rappelle une évidence qui fait mal : la défaite électorale de l'actuel chef de l'État et de son barnum médiatique ne signera pas la fin du " sarkozysme " en tant que tel. Derrière le blingbling présidentiel grandit une idéologie binaire et dangereuse qui survivra au porteur de Rolex et à l'agitation caricaturale de l'hôte de l'Élysée. C'est dit : " La superficialité de la politique spectacle ne doit pas faire oublier la marche réelle du pouvoir et ses soubassements idéologiques. "
Laissant donc de côté les paillettes, le magistrat a décidé de réexplorer cette " pensée " sarkozyenne dont Nicolas S., simple animal politique, n'est finalement que le prête-nom et l'éphémère porte-parole. Avec une belle rigueur intellectuelle, l'auteur produit une analyse séduisante des discours, des réformes et de l'esprit de la présidence. Le sarkozysme ? Un ordre politique nouveau, voire une société nouvelle qui vénère " l'action ", " l'immédiateté ", et abhorre toute complexité, à commencer par celle de la pensée. " Le sarkozysme est une simplification du monde qui s'illustre dans le parler vrai et simple revendiqué par l'exécutif comme dans la solutionnite aiguë dont l'État est atteint. " À chaque problème, une solution ! Mais surtout pas d'explication… Le sarkozysme, c'est aussi cette société où l'on nous vend une illusoire sécurité absolue, à grands coups de " tolérance zéro ", de vidéosurveillance et de " mesure de la dangerosité ", une société où les libertés publiques et l'humanité sont secondaires, où l'on méprise les faibles, les " assistés ", où il faut " gagner plus ". " Le modèle, écrit Portelli, est celui de l'hommemarchandise : obéissant, il se lève tôt pour travailler plus, être encore plus performant, plus rentable. " Le sarkozysme, c'est évidemment l'omniprésence médiatique, les plans de communication qui endorment la vigilance du peuple et organisent le brouillage idéologique permanent. Nous en sommes là. " Dans cet État limite et autolimité, à la frontière instable de la démocratie, sans cesse tenté par l'excès et la transgression. " Sortir de ce sarkozysme est évidemment possible. Mais le chemin sera long, prévient Serge Portelli. Et commencera par " réapprendre à penser ", à redécouvrir cette complexité de la nature humaine qui effraie tant les sarkozyens. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3671 Emmanuel Todd: extraitsSi vous êtes au pouvoir et que vous n'arrivez à rien sur le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient comme une seconde nature. Comme un réflexe conditionné. Mais quand on est confronté à un pouvoir qui active les tensions entre les catégories de citoyens français, on est quand même forcé de penser à la recherche de boucs émissaires telle qu'elle a été pratiquée avant-guerre. " Le Sarkosysme à l'épreuve de l'Histoire: " Il ne faut pas faire de confusion, mais on est quand même contraint de faire des comparaisons avec les extrêmes droites d'avant-guerre. Il y a toutes sortes de comportements qui sont nouveaux mais qui renvoient au passé. L'Etat se mettant à ce point au service du capital, c'est le fascisme. L'anti-intellectualisme, la haine du système d'enseignement, la chasse au nombre de profs, c'est aussi dans l'histoire du fascisme. De même que la capacité à dire tout et son contraire, cette caractéristique du sarkozysme. " Je pense de plus en plus que le sarkozysme est une pathologie sociale et relève d'une analyse durkheimienne - en termes d'anomie, de désintégration religieuse, de suicide - autant que d'une analyse marxiste - en termes de classes, avec des concepts de capital-socialisme ou d'émergence oligarchique. http://www.lepost.fr/article/2009/12/27/...- LE
BLOG DE JEAN-FRANCOIS KAHN
Posté
par Alain le 26/12/2009 16:40 Sarko
c'est comme un clip. Vous en avez certainement déjà vu Monsieur Kahn. Une
suite d'images saccadées, une suite de flashs de quelques millisecondes que le
cerveau à peine à décrypter, une image chasse l'autre avant même le décodage.
Cette technique est généralement utilisée pour masquer la nullité d'une
chanson ou de l'artiste. Cette suite stroboscopique à pour effet de perdre le
spectateur dans une avalanche d'image lui ôtant tout sens critique. http://www.marianne2.fr/jeanfrancoiskahn/Bienvenue-!_a10.html Double langage de Sarkozy , ça suffit!A la tribune du sommet de Copenhague. Nicolas Sarkozy défend donc l'idée de financement innovants . Une taxation de 0,01% des mouvements financiers. 40% de ce montant étant affecté au développement durable de l'Afrique. Voilà une bonne idée, jusque là personne ne peut s'y opposer.
Mais hélas, comme toujours cette idée généreuse cache une manipulation de l'opinion honteuse. C'est le grand classique du double-langage. Sarkozy promet des choses, alors qu'au parlement Européen les choses sont d'une toute autre nature... Ainsi le 25 novembre 2009,... cette mention d'une taxation des transaction financières internationales va disparaitre. Grâce aux députés UMP Français... Sarkozy essaye de récupérer des idées et de sa donner le bon rôle, pour apparaitre comme le sauveur. Alors que ses députés européens bloquent tout initiative allant dans ce sens là. Vous n'avez pas l'impression qu'il vous prend pour des c... ? http://inventerre.canalblog.com/archives/2009/12/30/16319027.html La commission façon Sarkozy, une carte postale médiatique!Brandies comme des erzatz de débats visant à enterrer les polémiques, les commissions s'entassent dans le bilan de Sarkozy comme autant d'écrans de fumées pour masquer les vrais problèmes, des salaires à l'éducation en passant par les prisons... La recette est simple : prenez un débat un peu épineux sur lequel la majorité ne dispose d'aucune réponse, choisissez une personnalité symbolique dont on vante les « mérites », laissez la concocter un rapport aux conclusions conformes au projet initial du gouvernement , remerciez la bien chaleureusement lors d'une conférence de presse et tassez bien soigneusement le document au fond d'une poubelle... si les commissions donnaient lieu à des réflexions pouvant infléchir une politique mal engagées, elles serviraient au moins à quelque chose... mais non : elles ne sont que des écrans de fumées, même quand elles portent sur des sujets graves !.. COUACS ET POLÉMIQUESLa décision du Conseil constitutionnel [le Conseil constitutionnel a annulé, mardi 29 décembre, la taxe carbone, une mesure phare voulue par le président de la République] clôt une fin d’année particulièrement difficile pour le chef de l’Etat. Depuis la rentrée, le gouvernement et la majorité n’ont cessé d’accumuler couacs et polémiques. Violente dispute autour du passé du ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, controverse autour de la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l’établissement gérant la Défense, dérapages du débat sur l’identité nationale. A trois mois des élections régionales, Nicolas Sarkozy, qui entendait nationaliser la campagne, part avec un nouvel handicap. Sophie Landrin Article paru dans l'édition du 31.12.09 La justice aux ordres... En cette période de glaciation judiciaire, le magistrat indépendant, se comportant en recours pour le citoyen, est une espèce en voie de disparition. Le pouvoir a su manier la soupe de la promotion et le collier de la dépendance, qui mettent sous pression ceux des magistrats qui tentent encore de faire simplement leur travail. Les primes au rendement, appelées en novlangue de management "primes au mérite" servent aux chefs de cours pour pousser au productivisme judiciaire. En quinze minutes, le jugement est finalisé, le prévenu est transformé en condamné, produit fini de tribunal... ... Pour achever l'arasement des velléités d'indépendance et transformer la magistrature française en permafrost, le pouvoir a réformé le Conseil supérieur de la magistrature achevant ses tentatives répétées de déstabilisation des juges. Cet organe qui gère la discipline, les nominations et les promotions des magistrats, sera - cas unique en Europe - composé minoritairement de magistrats. Des membres, nommés discrétionnairement et sans aucune transparence par le président de la République et les présidents des Assemblées, y feront la pluie et le beau temps sur la vie professionnelle des magistrats. A l'avenir, combien de courageux magistrats oseront encore défendre le citoyen "de base" contre le pouvoir "d'en haut" ? ... L'année judiciaire 2010 commence encore par un effet d'annonce du président de la République qui prétend améliorer l'accès des victimes à la justice alors qu'il les a sacrifiées sur l'autel de la nouvelle carte judiciaire et va les priver de juges d'instruction. Seule une prise de conscience collective permettra de sortir de cette régression démocratique. Dominique Barella est ancien président de la formation parquet du Conseil supérieur de la magistrature, ancien président de l'Union syndicale des magistrats. Article paru dans l'édition du 07.01.10. Clearstream
Sarkozy "n'est rien qu'un président qui nous fait perdre du temps"... Pour le journaliste, Thomas Legrand , Sarkozy ne va pas trop vite : aller vite suppose agir, même vite : or, Sarkozy parle trop vite, mais il n'agit pas. Sa spécialité : l'annonce, le baratin péremptoire, le poing tapé sur la table (qui fait hurler les antisarkozystes) suivi de... rien. Donc, des mots et du vent... Cette vitesse de parole permet à Nicolas Sarkozy d'exister politiquement ; on imagine volontiers que s'il arrête, il disparaît, englouti par son propre néant : comme les électrons, il doit tourbillonner de façon incessante, pour être visible au microscope...
Proglio : le retour des argumenteursRevoilà les lemmings, frais et pimpants, comme neufs, jamais servi. Vous les aviez aimés dans "Jean Sarkozy président de La Défense"? (Souvenez-vous : "il est jeune mais pourtant talentueux, il a été élu, il ne sera pas payé, et vous êtes opposé à la modernisation de la vie politique ?") Vous les adorerez dans "le double salaire de Proglio". Revoilà la fière armée des argumenteurs, Woerth, Devedjian, Lefebvre, Chatel, Estrosi, Lagarde, déployée dans la plaine, feuille "d'éléments de langage" dans la poche... Quand, zappant entre les stations et les chaines, on perçoit le déploiement majestueux de la philarmonie, alors on sait que le gouvernement est en grand danger, et on se surprend à n'attendre rien d'autre que la reculade. Daniel Schneidermann neuf-quinze-owner@arretsurimages.eu (21-01-2010) Devant le panel de citoyens honnêtement composé par TF1... Loin des diversions identitaires ou des antiennes sécuritaires, ces contradicteurs qui sonnent vrai ont maintenu le débat sur l’essentiel en ces temps douloureux : la question sociale, les duretés du marché, le rôle nécessaire de la puissance publique. Et c’est bien là que réside la faiblesse principale d’une politique, même si elle est défendue avec talent: aux yeux des intervenants, comme aux yeux de ceux qui les ont regardés, les sacrifices imposés par la récession sont inégalement répartis. Toute la rhétorique du monde ne pourra dissiper ce sentiment d’injustice. Avocat des patrons du CAC 40 dont il justifie les revenus extravagants, défenseurs d’Henri Proglio et de sa double casquette, même provisoire, procureur indulgent des banquiers, Nicolas Sarkozy paie le péché originel de sa stratégie : une trop grande proximité avec la caste de l’argent. Une émission plutôt réussie n’y changera rien. Laurent Jofrin.
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