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CLODDIE, chapitre 3 aller au chapitre 1 chapitre 2 François, enfermé dans sa chambre, ne pouvait rester immobile.
Il avait d'abord essayé de "chater" avec ses copains. Mais il n'avait pas trouvé ceux avec il était le plus complice. Il sentait une boule de rage se gonfler en lui... Contre l'administration du collège, ces pions stupides qui l'avaient pris en grippe et ne le lâchaient plus depuis la contestation collective contre l'autoritarisme de Patin, leur prof de musique, qu'ils avaient surnommé Pantin... Et le Principal ! Quel con, avec son trois pièces de bourgeois endimanché, son gros ventre et son nœud "pap" ! Quand il vous toisait du haut de son un mètre soixante, on s'écrasait, bien sur, ça valait mieux pour vous. Tite-Pomme, comme on l'appelait, c'était une sacrée peau de vache, et il faudrait bien un jour qu'il se venge... Et pour finir, son père, il ne comprenait pas qu'il en avait marre du climat pourri qui régnait au collège? Bien sur, un prof! Tous solidaires! Et maintenant, il retrouvait le même climat pourri à la maison! Lassé de tourner en rond, il se remet au clavier, regarde ses messages... Tiens ! Encore un message de ce Julliet, un copain qu'il s'était fait sur un chat de rencontre... Bien sympa, ce Julliet. Il me propose encore de se voir... Mon père m'a toujours dit de refuser, mais vu la façon dont il me traite! "Salut Julliet, j'ai pas le moral en ce moment. Franck." Quelques secondes plus tard :"Qu'est-ce qu'il t'arrive, Franck ? - Oh, rien, des emmerdes avec les vieux! J'en ai plein le dos...- Raconte-moi ça. - Oh, ça serait trop long à t'expliquer. - Écoute, j'ai une idée. Tu veux pas qu'on se voit tous les deux ? Tu pourrais me raconter ce qui se passe. - Oh non, c'est trop tard. - Huit heures et demi, c'est pas si tard que ça ! On peut se voir sous le pont du chemin de fer, c'est à deux pas de chez toi, j'aurai un blouson de cuir. Et après on ira discuter au buffet de la gare. - Je sais pas si je peux. - Écoute, on peut se voir dix minutes. Tu n'est pas en prison, quand même. - Dac, dix minutes pas plus, à tout de suite" La chambre de François est près de l'entrée. Il glisse un traversin à sa place, dans le lit, éteint la lumière, se faufile vers la porte, qu'il referme sans bruit. Vos commentaires ? Ou la suite que vous imaginez...
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