|
|
Cours
reçus en Français langue étrangère, dispensés par Monsieur Jean BUTIN,
à l'Université de Saint-Etienne. Les appositions nominales
Elles peuvent être directes ou indirectes : ‘le roi Louis XIV’, ‘la ville de Paris’, ‘le métier d’enseignant’ Il peut y avoir impossibilité d’apposition : ‘le Rhône’ et non ‘le fleuve Rhône’ L’apposition peut porter sur un nom ou un adjectif : ‘saleté de voiture’ ou ‘cet imbécile de concierge’ ‘quelqu’un de bien’, ‘ quelque chose de cassé’,’une personne de blessée’, ‘rien (quoi) de neuf’ ‘encore un carreau (de) cassé’, ‘une chambre (de) libre’ : ‘de’ est facultatif ou non. les contraintes dépendent du déterminant ‘un’ ou cardinal, quantificateurs.
La distinction entre ‘AdjEp’ et ‘AdjApp’ est Syntaxique : marque formelle de présence ou absence de pause Sémantique : épithète = défini un sous-ensemble Apposé = caractérise l’ensemble Le même phénomène apparaît dans les ‘propositions relatives’ Il n’existe que des épithètes et des attributs du sujet en structure profonde. Le ‘complément du nom’C’est un SP qui est à droite du nom. Il s’agit d’une ambiguïté syntaxique. ‘la voiture de mon frère’, ‘le départ de mon frère’, ‘l’ouverture du magasin’ : en GT, sont des structures uniques. ‘une montre en or’ : en GT, complément du nom, ‘complément circonstanciel de matière’ (contradiction, car le complément circonstanciel renvoie à un verbe). En fait, il y a plusieurs structures : combien et quelle est la structure de base, quelles sont les structures dérivées ? Quelles transformations y aboutissent ? ‘la fermeture de l’établissement par la préfecture’ ‘complément du nom’ ‘complément d’agent’
(donc c’est un passif ?) Pour lever l’ambiguïté, il faut travailler en rapport avec d’autres énoncés en effectuant des transformations. La transformation possessive‘la voiture de mon frère’ : déterminant ArtDéf à ‘sa voiture’ ‘L’adjectif possessif’ est toujours dérivé de cette séquence, interprétable à partir de ‘de mon frère’. Des difficulté viennent de l’alternance entre ‘de’ et ‘à’, variations non normatives ou obligatoires. Il existe trois systèmes qui viennent de l’histoire de la langue : Pas de préposition : on avait à l’époque une langue à cas : ‘Hôtel-dieu’, ‘bain-marie’ ‘de’ : ‘l’amour de moi’ (chanson du XVème): ‘à’ : *‘un fils à papa’, *‘la voiture à mon frère’ (phrases non normative ) Les possessifs de la première et deuxième personne ne sont pas issus de cette structure : ‘mon’ et ‘ton’ sont directement interprétables en structure de base. Au contraire, pour la troisième personne, c’est une structure dérivée. Les rapports entre ‘de’ et ‘à’ résultent d’une contamination de ‘être à’, ‘appartenir à’ : ‘cette voiture est à moi’, ‘…m’appartient’ à ‘ma voiture’ Cela dépend des traits syntaxiques des deux noms : ‘sa femme’ (*à lui), ‘son école’… Il existe des cas où la transformation possessive est bloquée : ‘le fils du voisin’ à ‘son fils’ à ‘le sien’ ‘un fils du voisin’ à ‘un de ces fils’ à ‘un des siens’ Le déterminant modifie donc le résultat de la transformation possessive. ’il se lave les mains’ et non *‘il lave ses mains’ ‘il marche les mains dans les poches’ La transformation possessive entre en concurrence avec ‘en’ : ‘il vient de Paris’ à ‘il en vient’ ‘il se souvient des ses vacances’ à ‘il s’en souvient’ alors que ‘en’ est le substitut d’un SP introduit par ‘de’ + N[-animé], on a : ‘je connais la solution du problème’ à ‘j’en connais la solution’
N[-animé] alors que : ‘je connais sa solution’ ß ‘je connais la solution que Pierre en a donné’
N[animé] Haut de page |
|