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| Cours reçus en Français langue étrangère, dispensés par Monsieur Jean BUTIN, à l'Université de Saint-Etienne. Syntaxe du Français – cours FLE – licence.Méthodologie d’analyse :Comment une
langue fonctionne ?
Grammaire
traditionnelle et sémantique
Définition
des ‘parties du discours’
Définition
des fonctions
L’intonation
est une composante essentielle de la communication.
Il ne faut
pas extrapoler
Conclusion.
Comment une
langue fonctionne ?
Un modèle explicatif existe : c’est la grammaire traditionnelle (GT). Ce modèle est-il satisfaisant ? Non. Quelles sont les conséquences ? Il faut en faire une analyse critique. Toutes les grammaires sont basées sur des postulats, des hypothèses d’où découle un modèle explicatif. Si celui-ci fonctionne les postulats sont confirmés. Sinon il faut une nouvelle théorie explicative. Le premier choix est celui des unités analyséesqui détermine la façon de travailler et les résultats obtenus. En GT les parties du discours sont les mots, unités du code écrit. Or le code premier est le code oral ; le code écrit est le second. Le transcodage passe de l’oral à l’écrit par une équivalence entre phonèmes et graphèmes à l’aide de règles à comprendre et à expliquer. L’unité de l’oral est la phrase ou groupe phonétique. La GT va du mot à la phrase. Si on choisit l’inverse on va de la phrase au mot. Deuxième choix est celui entre analyse formelle ou sémantique.
Mais une analyse purement formelle d’une langue est
impossible, de même qu’une analyse purement sémantique : le problème central est celui du rapport entre la forme et le sens. Grammaire
traditionnelle et sémantique
Définition
des ‘parties du discours’
Nom : ‘mot qui désigne une personne, un animal ou une chose’. Chose : définition négative et hétérogène. De plus cette définition ne permet pas de dire comment fonctionne le nom dans la langue. Verbe : ‘mot qui désigne une action ou un état’ ( ? ). Mais comment fonctionne le verbe dans une phrase grammaticale ? Ces définitions sémantiques sont inutilisables : en définissant les catégories de mots, il faut définir les relations entre les mots (fonction grammaticale). Définition
des fonctions
Sujet : ‘nom ou pronom qui fait ou subit l’action ou l’état exprimé par le verbe’. Exemple : ‘il pleut‘ : il pronom (remplace quel nom ?) sujet ( ?) du verbe (quel état ou action ?)… Autre exemple : ‘il y avait dix personnes’… : deux pronoms, ‘il’ et ‘y’ ‘remplacent quel nom ?) ‘avait’ (action ou état ?), ‘dix personnes‘, ‘sujet apparent’ ( !?). En GT, les définitions sémantiques sont obscures et inutiles car elles sont hors contexte. C’est une grammaire exclusivement basée sur des éléments qui doivent être noms, pronoms, verbes… Éléments commutablesExemple : adverbe : ‘qui s’ajoute au verbe et en modifie le sens’. ‘adverbe de manière’ Or le statut syntaxique et sémantique dépend du contexte. Il travaille bien (vs. mal) Le bien et le mal C’est un type bien Il était bien content (très, tout…) Il est bien étudiant ? (il est étudiant n’est-ce pas ? il est étudiant, non ?) Le statut syntaxique est repéré par une commutation possible. L’intonation
est une composante essentielle de la communication.
Exemple :’tu veux que je t’aide ?’ pourra être compris comme une offre d’assistance ou une menace, suivant le contexte ou l’intonation. Et appellera, ou non, une réponse. Il ne faut
pas extrapoler
Pronom : ‘mot qui remplace un nom’ (définition hors contexte) Sous ensemble des pronoms personnels : ils ne fonctionnent pas de la même façon. ‘il arrive ! (ininterprétable) – qui ? – Pierre.’ ‘j’ai chaud ! – tu as chaud ?’ : désigne les locuteurs… ‘Complément circonstanciel de lieu : s’ajoute au verbe, exprime les circonstances de l’action.’ Statut syntaxique : Il est à Paris obligatoire, non déplaçable Il travaille à Paris facultatif, non déplaçable Il fait froid à Paris facultatif, déplaçable En GT, les CC de lieu sont sémantiquement identiques et le sens est pris comme critère de définition, alors que le sens doit être un critère de vérification de la grammaticalité. Le statut syntaxique répond aux vraies questions :
l’élément est-il obligatoire ? Est-ce qu’il est déplaçable ? Donc c’est une grammaire plus satisfaisante. Conclusion
Les principes sont :Choisir comme unité la phraseChoisir une approche formelleAvec des contraintes précises :Définir le statut syntaxique en contexte Pas d’extrapolation Donner des définitions formelles par ce statut syntaxique en contexteC’est une grammaire formelle qui donne des règles explicitesQui s’appliquent sans exception Qui interdisent de former un seul énoncé a-grammatical. Haut de page
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