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Grammaire et linguistique

© Claude Danis

depuis août 2011

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Syntaxe du Français (cours de  licence)

Introduction : La norme. 

Influence de l'histoire de la langue.

Méthodologie d'analyse. 

Comment une langue fonctionne. 

Grammaire traditionnelle ou sémantique

  Éléments commutables.

Qu'est-ce qu'une phrase ?

  Hypothèses sur la phrase grammaticale.

Manifestation syntaxique de ses constituants

Les transformations de la phrase: 

Transformation déclarative

Transformation impérative  

Transformation interrogative

Transformation exclamative

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  Transformation négative  

Transformation emphatique.  

T E et Syntagme prépositionnel

Forme du noyau de la phrase

Exercices appliqués : début , suite et fin.

Syntaxe du Français (cours de maîtrise)

Introduction 

Critique de la grammaire traditionnelle: 

    Grammaticalité du "passif"        

    Le "participe passé"

    Le syntagme nominal.,

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Les déterminants du nom

    Méthodologie d'analyse

Le syntagme nominal

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Les modificateurs du nom : 

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Les "participes"

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La transformation passive

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Apposition nominale

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La transformation nominale

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Orthographe du français 

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Cours reçus en Français langue étrangère, dispensés par Monsieur Jean BUTIN, à l'Université de Saint-Etienne.

Transcription par Danis Claude.

 

Syntaxe du Français – cours FLE – licence.

Introduction

Problème N° 1 : La norme

La négation

La règle de l’accord du participe passé

Influence de l’histoire de la langue

Passé simple/défini et passé composé/indéfini

Flottement

Morphologie du verbe
Il existe deux langues 

 

     

 

Problème N° 1 : La norme

Il existe une grammaire normative / prescriptive, qui est aussi la grammaire traditionnelle. Cette norme est apparue seulement au XVIIème siècle, époque de la centralisation politique. On a créé à cet effet l’Académie Française chargée de faire un dictionnaire et une grammaire : Fixation d’une norme orthographique et lexicale.

La dernière version du dictionnaire en est aux lettres A à E depuis 1930.

L’introduction de mots nouveaux résulte d’un consensus validé par les médias puis par des dictionnaires de langue (livres, informatique).

Quand on définit une norme, il faut faire des choix : classer en correct / incorrect. Le choix est conscient : Critère géographique (Paris et région), critère sociologique (bourgeoisie cultivée).

On peut opposer

Une langue soignée (orale ou écrite)

A norme figée (date du XVIIème siècle)

Donne lieu à un contrôle (école)

Et à sanctions sociales 

 et une langue de communication courante

à norme évolutive

et non contrôlée

Selon la situation de communication, la norme est définie par les interlocuteurs, l’intention de communication, et donne lieu à des énoncés adaptés (hiérarchiques ou non). Sinon, il y a trouble de la communication.

Exemple : ‘la négation est donnée par «ne…pas…»

Dans la communication courante, négation simple, donc il faut connaître les deux systèmes et comprendre dans quels cas on les utilise ; sinon il y a un raté de communication.

Donc, il y a deux types de normes, traditionnelle ou fonctionnelle (il ne vient pas ou i’vient pas) qui transmettent la même information, à utiliser suivant la situation. C’est un problème de coût de l’information : la langue courante va utiliser le moins couteux et retenir les règles indispensables au fonctionnement du système, alors que la langue soignée est conservatrice.

La grammaire traditionnelle (GT) n’explique qu’une partie du fonctionnement de la langue. Elle condamne sans se demander pourquoi on s’écarte de la norme.

Ceci prouve que la norme traditionnelle est peu ou n’est plus du tout fonctionnelle. Lorsqu’elle est fonctionnelle, elle est respectée

Exemple 2 : La règle de l’accord du participe passé avec avoir :

 ‘J’ai mis la lettre à la poste’ et ‘c’est la lettre que j’ai *mis à la poste’

C’est une faute banale qui doit pouvoir s’expliquer ; il y a variation par rapport à la norme traditionnelle.

Sinon elle est éliminée par la langue courante.

La norme concernant l’accord du participe passé avec ‘avoir’ a donc perdu son intérêt.  

Du point de vue phonétique :

 Pour 90% des verbes, le participe, terminé par é, i ou u est à phonétique invariable. Ceux qui sont variables (mis ou mise) sont considérés comme irréguliers

Du point de vue syntaxique, perte de fonctionnalité.

La forme de la phrase déclarative simple est

Sujet  + Verbe (+ Complément)

‘j’ai mis la lettre à la poste’

il faut qu’il y ait des transformations pour que le complément soit avant le verbe :

T. Pronominale : ‘je l’ai mise à la poste’

T. Relative : ‘la lettre que j’ai mise à la poste’

T. Interrogative : ‘Quelle lettre as-tu mise à la poste ? ’…

En langue courante : ‘t’as mis quelle lettre à la poste ? ’ Ou ‘t’as mis laquelle ?’

De plus il n’y a pas de risque de confusion.

Enfin, la marque du féminin est redondante

Dans toutes les langues romanes, le participe passé est invariable.

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Influence de l’histoire de la langue

Passé simple/défini et passé composé/indéfini

Le passé simple/défini n’est jamais utilisé en langue orale depuis la fin du XVIIème siècle, mais reste à l’écrit.

Opposition d’aspect : le passé simple indique l’accompli, le passé révolu, le passé composé marque l’inaccompli, le non encore achevé.

Si quelqu’un est mort, on écrit : ‘il naquit en…’ ; s ‘il est encore vivant : ‘il est né en…’

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Flottement

Pour distinguer entre accompli et inaccompli, il faut choisir une unité de mesure du temps ; chaque unité est englobée dans les autres : heure, jour, semaine, mois, année… Donc de façon libre on peut considérer une action comme accomplie ou inaccomplie :

‘Cette semaine (inaccompli), j’ai fait…La semaine dernière, je fis…’

Mais si on choisit le mois : ‘La semaine dernière j’ai fait…’

Donc il y a gaspillage linguistique et la forme la plus compliquée est éliminée.

Morphologie du verbe

On remplace les verbes à conjugaison irrégulière par des verbes du premier groupe :

choir par tomber, faillir par manquer, résoudre par solutionner…

Les enfants tendent à normaliser les formes : je *mourirai, je *courirai…

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Conclusion

Comprendre la façon dont fonctionne la langue

Il existe deux langues

Une langue normée traditionnelle :

Le bon usage (Grévisse) qui suppose un mauvais (qui décide ? Au nom de quoi ? )

Une langue de communication

où les variations non normatives sont plus ou moins importantes (à expliquer).

Il faut enseigner les deux types de langue

et rendre capable de faire des choix adaptés à la situation .

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