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Grammaire et linguistique

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La Concordance des Temps : exemple

 

Les temps pour celui qui parle  

Les temps dans un récit, un roman, un conte.  

Un peu de Théorie Grammaticale

Les temps pour celui qui parle

Le moment où je parle

Trois mois plus tard

Temps dans un récit   

Exercice à faire sur les paroles rapportées

 

1 – Les temps pour celui qui parle

Lundi, Nicole téléphone à Pierre :

« Allô, Pierre, c’est Nicole, dis-moi si tu viendras nous voir bientôt

– Nicole, hier je n’ai pas pu, j’avais trop de travail.  Je ne peux pas venir aujourd’hui parce que je suis malade, mais  je viendrai demain, c’est promis. Au revoir »

Mercredi, Nicole parle à une amie, Cathy :

 « Lundi dernier, Pierre m’a dit qu’il était malade, et qu’il avait travaillé tout le dimanche,   mais qu’il viendrait le lendemain. Je l’attends toujours

J’espère que ce n’était pas trop  grave !

– Oh je ne me fais pas trop de soucis pour lui !  Il a toujours une bonne excuse ! Il viendra quand il en aura envie. ».

Trois mois plus tard, Nicole rencontre Cathy :

 « Bonjour Nicole. Alors ?  J’ai vu Pierre l’autre jour : il avait l’air tout triste. Qu’est-ce qui se passe entre vous ?

-  Je l’ai jeté ! J’en avais assez de l’attendre.

– Entre nous, tu n’as rien perdu avec lui. Je le connais depuis longtemps : il avait eu plein d’amies avant toi ! Et ça n’avait jamais marché plus de quinze jours.

– Eh bien! si tu m’avais dit ça plus tôt, je me serais méfiée. Tu m’as dit qu’il était triste ? Tant mieux, ça lui servira de leçon !

– Et toi ? Tu n’es pas triste ?

– Pas du tout ! Un de perdu, dix de retrouvés ! » 

 

  2 – Les temps dans un récit, un roman, un conte.

 Il était une fois une jeune fille qui s’appelait Nicole.

Nicole était amoureuse de Pierre. Elle lui téléphonait sans arrêt pour qu’il vienne la voir.

Mais Pierre trouvait toujours une excuse pour ne pas venir : il disait qu’il avait eu trop de travail, ou qu’il était malade, mais lui promettait qu’il viendrait bientôt…

 Un jour, Nicole vit Pierre se promener avec une très jolie fille alors qu’il lui avait dit qu’il serait au bureau toute la journée : ils avaient l’air de bien s’amuser.

Elle lui téléphona le soir-même : « Alors mon chéri, tu dois être bien fatigué après cette journée au bureau. – C’est vrai, je suis déjà couché. – Tu es seul ? Ou avec cette belle blonde qui était avec toi cet après midi ? – Attends, je vais t’expliquer…. – C’est trop ! Sale menteur !  Je ne veux plus te voir ! » 

Nicole raccrocha le téléphone sans laisser à Pierre le temps de parler.

 Depuis ce jour, elle ne téléphona plus jamais à Pierre. Elle lui raccrochait au nez chaque fois qu’il appelait.

Elle fut triste pendant un mois ou deux, puis elle rencontra Paul, Jacques, André, Jean, et René…. Elle disait toujours que quand on avait perdu un homme, on en retrouverait dix !

Finalement, elle trouva un beau et gentil garçon qui la demanda en mariage. Elle accepta.

  Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

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********

Un peu de Théorie Grammaticale

Les temps pour celui qui parle

Le moment où je parle

To = aujourd'hui       

Les moments dont je parle

 

Lundi, Nicole téléphone à Pierre :

« Allô, Pierre, c’est Nicole, dis-moi si tu viendras nous voir bientôt

– Nicole, hier je n’ai pas pu, j’avais trop de travail.  Je ne peux pas venir aujourd’hui parce que je suis malade, mais  je viendrai demain, c’est promis. Au revoir »

Lundi :

Imparfait  ou Passé composé (avoir/être au présent) 

Présent     

To = aujourd’hui

Futur

Nicole :

 

C’est Nicole

Dis-moi

si tu viendras demain

Pierre :

Je n’ai pas pu, j’avais trop de travail

je ne peux pas venir, je suis malade

je viendrai demain

 

Mercredi, Nicole parle à une amie, Cathy :

 « Lundi dernier, Pierre m’a dit qu’il était malade, et qu’il avait travaillé tout le dimanche,   mais qu’il viendrait le lendemain. Je l’attends toujours

J’espère que ce n’était pas trop  grave !

– Oh je ne me fais pas trop de soucis pour lui !  Il a toujours une bonne excuse ! Il viendra quand il en aura envie. ».

Temps repérés par rapport au passé

Avant : Plus que parfait (avoir/être à l’imparfait)

Le passé

Le présent

To

Après : Futur conditionnel

 

Pierre m'a dit qu’il était malade

 

 

qu'il avait travaillé dimanche

 

 

qu'il viendrait demain

 

 

Je l’attends toujours. J’espère

 

 

Que ce n’était pas grave

Je ne me fais pas de soucis. Il a toujours une excuse.   

il viendra quand il en aura envie

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Trois mois plus tard

Nicole rencontre Cathy :

 « Bonjour Nicole. Alors ?  J’ai vu Pierre l’autre jour : il avait l’air tout triste. Qu’est-ce qui se passe entre vous ?

-  Je l’ai jeté ! J’en avais assez de l’attendre.

– Entre nous, tu n’as rien perdu avec lui. Je le connais depuis longtemps : il avait eu plein d’amies avant toi ! Et ça n’avait jamais marché plus de quinze jours.

– Eh bien! si tu m’avais dit ça plus tôt, je me serais méfiée. Tu m’as dit qu’il était triste ? Tant mieux, ça lui servira de leçon !

– Et toi ? Tu n’es pas triste ?

– Pas du tout ! Un de perdu, dix de retrouvés ! » 

Trois mois plus tard

Avant : Plus que parfait (avoir ou être à l’imparfait)

Le passé

Le présent

To

Après : Futur conditionnel

Cathy

 

J’ai vu Pierre. Il avait l’air triste 

Qu‘est-ce qui se passe

 

Nicole

 

Je l’ai jeté. J’en avais assez

 

 

Cathy

 

 

Tu n’as rien perdu. je le connais depuis longtemps

 

 

Il avait eu plein

d’amies avant toi. 

Ça n’avait jamais 

marché

 

 

 

Nicole

Si tu m’avais dit ça

je me serais méfiée

Tu m’as dit

 

 

 

Qu’il était triste

 

ça lui servira de leçon

Cathy

 

 

Tu n’es pas triste ?

 

Nicole

 

Un de perdu, dix de retrouvés

 

 

 

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Temps dans un récit
Le moment (passé) où se passe le conte = To

 

 Il était une fois une jeune fille qui s’appelait Nicole.

Nicole était amoureuse de Pierre. Elle lui téléphonait sans arrêt pour qu’il vienne la voir.

Mais Pierre trouvait toujours une excuse pour ne pas venir : il disait qu’il avait eu trop de travail, ou qu’il était malade, mais lui promettait qu’il viendrait bientôt…

Moments antérieurs :

Plus que parfait

Le moment (passé) où se passe le conte :

- Permanent: Imparfait - Instantanné: Passé simple  

Moments postérieurs:

futur dans le passé! 

subjonctif ou conditionnel

 

Il était une fois... Nicole était amoureuse…

 

 

Elle lui téléphonait sans arrêt

pour qu’il vienne la voir

 

Pierre trouvait toujours une excuse. Il disait

 

qu’il avait eu du travail

qu’il était malade...  lui promettait     

qu’il viendrait bientôt

 Un jour, Nicole vit Pierre se promener avec une très jolie fille alors qu’il lui avait dit qu’il serait au bureau toute la journée : ils avaient l’air de bien s’amuser.

Elle lui téléphona le soir-même :

 

Un jour Nicole vit Pierre

 

il lui avait dit                       

 

qu’il serait au bureau

 

Ils avaient l’air de s’amuser

 

 

Elle lui téléphona le soir même

 

 

« ……………passage au présent pour celui qui parle :……dialogue…… ……………………………»

                                                           Nicole raccrocha

                                                           Elle ne téléphona plus..

                                                           Elle lui raccrochait au nez

                                                           Chaque fois qu’il appelait

                                                           Elle fut triste

                                                           Elle rencontra Paul, Jacques…

                                                           Elle disait toujours

Quand on avait perdu un homme,                                                      

                                                           Elle trouva un beau garçon

qui la demanda en mariage

                                                           Ils furent heureux

et eurent beaucoup d’enfants

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 Conclusion

 un emploi correct des temps permet de donc de placer tous les évènements dont on parle dans le déroulement chronologique du dialogue ou du récit.

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Exercice à faire sur les paroles rapportées
 
La scène se passe à Paris, dans la première moitié du Xlxe siècle.
 Avant-hier, je me promenais vers le pont d'Iéna, du côté du Champ-de-Mars- Il faisait un grand vent: la Seine était houleuse et me rappelait la mer. je suivais de l'oeil un petit batelet rempli de sable jusqu'au bord qui voulait passer sous la dernière arche du pont, de l'autre côté de la Seine, près du quai des Bons-Hommes.
Tout à coup le batelet chavire; je vis le batelier essayer de nager; mais il s'y prenait mal «Ce maladroit va se noyer
)), me dis-je. J'eus quelque idée de me jeter à l'eau; mais j'ai quarante-sept ans et des rhumatismes; il faisait un froid piquant. « Quelqu'un se jettera de l'autre côté )), pensai-je.
Je regardais malgré moi. L'homme reparut sur l'eau il jeta un cri. Je m'éloignai rapidement: « Ce serait trop fou à moi aussi! me disais-je quand je serai cloué dans mon lit, avec un rhumatisme aigu, qui viendra me voir? Qui songera à moi? je serai seul à mourir d'ennui, comme l'an passé. Pourquoi cet animal se fait-il marinier sans savoir nager? D'ailleurs, son bateau était trop chargé.
))
Je pouvais être déjà à cinquante pas de la Seine, j'entends encore un cri du batelier qui se noyait et demandait du secours. je redoublai le pas: "Que le diable l'emporte! " me dis-je et je me mis à penser à autre chose. Tout à coup je me dis: « Lieutenant Louaut (Je m'appelle Louaut), tu es un misérable; dans un quart d'heure cet homme sera noyé, et toute ta vie tu te rappelleras son cri. - Misérable! Misérable! dit le parti de la prudence, c'est bientôt dit, et les soixante-sept jours que le rhumatisme m'a tenu au lit l'an passe? ... Que le diable l'emporte! Il faut savoir nager quand on est marinier. ) Je marchais fort vite vers l'École Militaire. Tout à coup une voix me dit: « Lieutenant Loua ut, vous êtes un lâche! ») Ce mot me fit tressauter.
                                                                                                   Stendhal, Journal

Dans le texte précédent, identifiez, pour chaque verbe, ce qui se rapporte 

- au moment (passé) où se passe le conte :

- Permanent: Imparfait 

- Instantanné: Passé simple  

- au moments antérieurs : Plus que parfait

- au moments postérieurs: futur dans le passé : subjonctif ou conditionnel

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